Démolition de l’établissement Cha Hélène de Yopougon Gesco : qui du district autonome d’Abidjan ou du fondateur ne dit pas la vérité ?





demolition-de-letablissement-cha-helene-de-yopougon-gesco-qui-du-district-autonome-dabidjan-ou-du-fondateur-ne-dit-pas-la-verite

La démolition d'un établissement scolaire à Yopougon Gesco fait polémique



Des bulldozers, sur instruction du District autonome d’Abidjan, ont procédé à une opération de déguerpissement au quartier GESCO de Yopougon le mardi 20 février dernier. Sur leur passage dévastateur, ces machines ont détruit l’établissement d'enseignement privé dénommé « Cha Hélène », qui comptait 1880 élèves. C’est en tout cas, l’information qui a été relayée par de nombreux médias.

Le vendredi 23 février, le District Autonome d'Abidjan a publié un communiqué afin d’apporter des précisions sur cette affaire. « Le bâtiment démoli, de type R+2, était implanté sur un talus, dans l'emprise de l'autoroute. Ce bâtiment qui abritait trois (03) classes d'enseignement, pour un effectif ne pouvant excéder 150 élèves, et des bureaux administratifs, était en réalité, l'annexe de l'établissement CHA Hélène », lit-on dans le communiqué.

L’institution dirigée par Cissé Bacongo a également révélé que « le Fondateur de l'établissement a été mis en demeure, successivement, en 2018, 2021 et le 25 janvier 2024, de déménager aussi bien le personnel administratif et technique que les élèves, sur son site principal, compte tenu de la démolition programmée de l'annexe malgré la reprise des travaux de déguerpissement. Le 19 février 2024, le Fondateur a bénéficié d'un sursis de soixante-douze (72) heures, pour évacuer le bâtiment annexe ».

La réponse du Fondateur

De son côté, le fondateur du Groupe Scolaire CHA HELENE de GESCO, Séverin Abé Okpo, n’est pas resté silencieux. Dans un communiqué publié samedi 24 février, il a apporté une réplique, en donnant une version totalement différente de celle du District autonome d’Abidjan.

« Le site démoli est le groupe scolaire "CHA HELENE" qui contient un bâtiment R+2 de 10 salles, un bâtiment R+1 de 08 salles, une maison en bande de trois (03) salles, le bureau du directeur, le bureau du fondateur, le bureau des éducateurs, la caisse, et le bureau du directeur du primaire. Ce bâtiment abritait au total 21 salles de classe et non trois (03) salles de classe comme veut le faire croire le district. », explique-t-il.

Poursuivant, le fondateur a indiqué qu’il n’a jamais reçu de courrier de mise en demeure successivement en 2018, 2021, et le 25 janvier 2024 comme le signifie le district d'Abidjan et n'a bénéficié d'aucun sursis de 72 heures le 19 février 2024.

« L'école est un site approuvé par le ministère de la Construction et par le ministère de l'Education nationale vu que nous recevons les affectés de l'Etat (962 affectés) et 661 candidats au CEPE, BEPC et au BAC. Au total, nous avons 1880 apprenants et non 150. », a indiqué Sévérin Abé Okpo.

Gaël ZOZORO

Partarger cet article

En lecture en ce moment

Baccalauréat session 2021 : un taux de réussite national de 29,24 %

Reportage/ Transport urbain : "L’Association", nouvelle trouvaille des apprentis Gbaka