Variabilité du changement climatique : des experts s'unissent pour une meilleure gestion de l'eau en Côte d'Ivoire





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Les experts du secteur de l'eau ont donné leur avis sur la variabilité du climat que les populations constatent depuis quelques mois



En prélude à la Journée internationale de l'eau, le 22 mars 2024, le projet Eau, Assainissement et Hygiène des municipalités en Afrique de l'Ouest (MuniWASH), soutenu par son partenaire l’USAID, a organisé un panel le mardi 19 mars à l'hôtel Seen du Plateau autour du thème : « Le secteur de l’eau et de l’assainissement face à la variabilité du changement climatique en Côte d’Ivoire ».

Pendant près de deux heures, les panelistes, l’enseignant-chercheur en hydrologie et hydrogéologie, professeur Albert Goula Bi Tia, le  doctorant et coordinateur senior du programme Eau en charge d'AfriCap Gilles Djagoun et la directrice adjointe du développement durable de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (SODECI), Léontine Koffi, ont partagé leurs connaissances sur la thématique de l'eau.

Les échanges ont porté sur l'impact du changement climatique, la question du genre, les mesures d'approvisionnement en eau et les recommandations pour une meilleure gestion de la ressource.

Prenant la parole, le professeur Goula Bi Tia a décrit le phénomène de la variabilité et du changement climatique. «L’on observe depuis plusieurs années que ce ne sont plus les facteurs naturels qui sont responsables de la variabilité climatique. Maintenant, ce sont nos propres activités qui mènent à cette perturbation. Les gaz à effet de serre, l'industrialisation, tout cela a modifié la température et la pluviométrie. Nous constatons un impact sur le climat et l’environnement avec la montée des eaux et des températures, la sècheresse, les cours d’eaux asséchées, la déforestation…Tout cela agit sur la production agricole, l’élevage, la nappe phréatique, créant ainsi un grand besoin en eau potable », a-t-il déclaré.

Léontine Koffi a, elle, présenté les différentes stratégies d’adaptation adoptées par les femmes pour lutter contre le changement climatique. Elle a décliné cette stratégie en quatre axes : « Le changement climatique constitue aujourd’hui l’un des plus grands défis du siècle. Au plan national, la stratégie s’articule autour de 4 axes. Vous avez le premier axe qui parle de l’information, la sensibilisation sur les liens entre changement climatique et les questions du genre. A ce niveau, c’est une action qui met en exergue l’effet du changement climatique sur le genre. Je veux parler de la femme, de la petite fille et comment il faut faire pour qu’à la limite, on trouve des conditions d’adaptation. Au niveau du deuxième axe, il s’agit de renforcer les capacités des acteurs sur les questions du genre sur le réchauffement climatique. De sorte qu’on puisse prendre en compte le genre. La femme dans son milieu. Le troisième axe concerne plutôt l’autonomie de la femme et de la jeune fille pour améliorer la résilience. Créer des opportunités d’emploi pour permettre à la femme de se renforcer. L’axe 4 c’est parler de coordination. Il s’agit de coordination entre les acteurs du changement climatique. Elle devrait permettre aux différents acteurs du défi de la question du genre. En traitant les problèmes sur le changement climatique », a-t-elle détaillé.

Pour sa part, Gilles Djagoun a mis l'accent sur l'importance de la gestion de la demande en eau. Il encourage pour la réutilisation des eaux usées.

Au terme du panel, le directeur-coordonnateur du projet USAID MuniWASH, Safaa Kola Fakorede, a salué l’implication des journalistes du réseau Wash-JNCI à cette activité qui a pour but d’améliorer la sensibilisation sur la problématique de l’eau et l’assainissement.

D.B

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