Le président de la CEI, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, lors de sa conférence mercredi 03 juillet 2024 à l'UAO de Bouaké
Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, a animé mercredi 03 juillet 2024 une conférence publique à l’amphithéâtre KA du campus 1 de l’Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké sur le thème « L’élection ».
Cette conférence du premier responsable de l’organe en charge des élections en Côte d’Ivoire, qui s’inscrivait dans le cadre d’une campagne de sensibilisation et d’éducation de masse, visait à instruire les étudiants sur les processus électoraux en Côte d’Ivoire.
Le conférencier a articulé son intervention autour de deux grandes parties. Dans la première partie, il a entretenu son auditoire sur les quatre conditions pour être électeur ou candidat, à savoir être de nationalité ivoirienne, être âgé de 18 ans, jouir de ses droits civils et politiques et être inscrit sur la liste électorale. « C’est en remplissant ces quatre conditions, que vous devenez électeur, c’est-à-dire digne de choisir celui qui va être aux destinées du pays », a-t-il indiqué.
Le président de la CEI a aussi défini dans quels cas le citoyen est retiré de la liste électorale. « L’inscription sur la liste électorale est permanente sauf dans deux cas, notamment, lorsque vous cessez d’être un sujet de droit après votre décès et lorsque vous êtes sous le coup d’une condamnation en justice parce que la condamnation affecte vos droits civils et politiques. Tout évènement déterminé par la loi qui affecte votre qualité de citoyen jouissant de ses droits civils et politiques vous enlève de la liste électorale momentanément », a-t-il soutenu.
Coulibaly-Kuibiert Ibrahime a souligné l’importance d’être inscrit sur la liste électorale parce que cela confère la capacité de choisir celui qui va être aux destinées du pays. « La qualité d’électeur est la carte d’invitation pour participer au banquet de l’élection », a-t-il signifié, exhortant les étudiants à s’inscrire sur la liste électorale pour revêtir la qualité pour être attrayants aux yeux de ces autres acteurs directs des élections, à savoir les candidats.
Le magistrat hors hiérarchie a aussi mentionné la nécessité pour les candidats d’avoir un programme. Selon lui, la loi électorale oblige les partis politiques à avoir un programme de gouvernement qui constitue l’ensemble des solutions proposées pour répondre aux défis auxquels est confrontée la population.
Dans la deuxième partie de son exposé, le patron de la CEI s’est appesanti sur l’organisation de l’élection qui comporte deux éléments, à savoir le cadre spatial dans lequel se déroule l’élection et la procédure mise en place pour organiser cette élection.
Coulibaly-Kuibiert Ibrahime a tenu à rassurer son auditoire sur le caractère inclusif de l’institution qu’il dirige, ce qui mérite la confiance des électeurs et de toute la population. « Opposition, pouvoir, société civile, institutions de la République, tout le monde est représenté au sein de la CEI. C’est ce caractère inclusif qui fait qu’il faut faire confiance à la CEI », a-t-il dit.
De plus, cet organe électoral offre des garanties quant à l’exécution de la mission qui lui est dévolue. Ces garanties viennent du fait que les membres de la CEI prêtent serment à leur prise de fonction et ce serment les engage moralement.
Il a aussi mis en avant le caractère collégial des décisions prises par la Commission électorale indépendante pour attester de leur fiabilité. « Nous sommes 18 au sein de la commission centrale de la CEI et les décisions se prennent de façon collégiale à une certaine majorité. Ce n’est pas l’œuvre d’une seule personne, mais d’un ensemble de personnes. Et ces décisions sont susceptibles de voie de recours », a-t-il déclaré.
(AIP)