La clôture de cette administration publique ne tient que par ses piliers eux-mêmes affaiblis par la brise de mer
L'érosion côtière fait rage dans la ville de Sassandra. La préfecture et la sous-préfecture, deux administrations publiques de cette localité qui partagent le même espace, sont fortement touchées par ce phénomène climatique de portée mondiale en raison de leur proximité avec la mer. La clôture de ces deux services recevant régulièrement la brise de mer frontalement est vétuste. Fissurée à plusieurs endroits, elle pourrait s'écrouler en cas de vent même faible.
Si la toiture de la préfecture résiste encore à la pression de l'érosion côtière, ce n'est pas le cas pour celle de la sous-préfecture. Les piliers pour soutenir le bâtiment sont fortement dégradés par les fortes vagues de mer qui laissent des déchets derrière la clôture de cette admiration publique vieille de plusieurs années. Les tuiles et le plafond sont à plusieurs endroits impactés par le fléau. Il suffit d'une forte pluie sur la ville pour que cette administration soit inondée. Les agents sont contraints à faire le ménage chaque fois que la pluie tombe sur la capitale de la région du Gbokle.
Les véhicules de service du préfet de région, préfet du département de Sassandra et du sous-préfet, faute d'un parking, sont exposés au vent marin avec son corollaire de rouille. Par ailleurs, la maison d'arrêt et de correction de la ville située à quelques mètres, est aussi touchée par l'érosion côtière avec des impacts sur ses différents portails. Il en est de même pour les habitations des gardes pénitentiaires envahies par la rouille.
Les populations de la ville de Sassandra plaident pour une délocalisation de la préfecture et de la sous-préfecture sur un autre site moins exposé à l'érosion côtière. Concernant la prison civile, elles souhaitent que des travaux adaptés prenant en compte le changement climatique soient faits en urgence pour éviter une détérioration de cette geôle de renommée nationale.
Touré Boa
Correspondant