Le gouvernement dissout la FESCI et toutes les associations syndicales estudiantines





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Alassane Ouattara dissout les syndicats estudiantins



Un conseil national de sécurité s'est tenu le jeudi 17 octobre 2024 au palais de la présidence de la République, sous la présidence du chef de l'État Alassane Ouattara. 

À l'issue de ce conseil, le ministre secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité, Fidèle Sarassoro, a annoncé la dissolution de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) ainsi que de toutes les autres associations syndicales estudiantines.

« Le Conseil national de sécurité a également entendu une communication du ministre chargé de l'Enseignement supérieur sur la situation dans les cités universitaires. Le ministre a, en outre, proposé la dissolution de toutes les associations syndicales estudiantines. Le Conseil national de sécurité a entériné ces propositions. À cet égard, le président de la République a instruit le Premier ministre, chef du gouvernement, de prendre les dispositions nécessaires pour mettre en œuvre ces mesures. »

Cette décision fait suite à l'assassinat de deux étudiants, membres de la FESCI, par des individus identifiés comme appartenant également à cette fédération, a rappelé Fidèle Sarassoro. Pour lutter contre ces violences en milieu universitaire, le gouvernement avait déjà pris plusieurs mesures, dont la suspension à titre conservatoire de la FESCI et de toutes les autres associations syndicales estudiantines.

« Le bilan des mesures gouvernementales, à ce jour, sur l'ensemble du territoire national, se présente comme suit : l'interpellation et le déferrement au Parquet d'Abidjan-Plateau de 17 étudiants, dont Monsieur Kambou Sié, secrétaire général national de la FESCI, dans le cadre des enquêtes sur les assassinats des deux étudiants ; l'interpellation et le déferrement de 28 étudiants à l'issue des opérations de déguerpissement menées dans les cités universitaires d'Abidjan et de Bouaké ; l'expulsion d'environ 5 000 individus irrégulièrement logés dans les cités universitaires d'Abidjan, de Bouaké et de Daloa ; la saisie d'un lot important d'armes blanches, dont 107 machettes, de grenades et de plusieurs autres matériels, notamment des treillis des Forces de défense et de sécurité ; la destruction de nombreux commerces illégaux ainsi que de 4 fumoirs, d'une maison close et d'un tunnel de torture ; et enfin, la démolition des quartiers généraux et des sièges de la FESCI et du Comité des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (CEECI) à Abidjan, Daloa et Bouaké », a précisé Fidèle Sarassoro.

Lambert KOUAME

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