Éditorial : C’est qui le meilleur





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Édito



A l’heure où les électeurs du pays de l’Oncle Sam s’apprêtent à faire un choix crucial pour les 4 prochaines années de leur pays et de nombreux autres, notre quotidien est désormais truffé de sondages, enquêtes d’opinions ou autres élections qui tentent de faire dire à un panel d’individus, le personnage préféré des habitants de tel ou tel pays, le meilleur joueur de football de tous les temps ou de la saison écoulée ou encore la plus belle femme du monde.

Cette volonté de scruter le cœur des peuples est assez caractéristique de notre époque et si elle n’est pas réprimandable, elle laisse souvent un goût amer dans la bouche après l’annonce des résultats tant il est évident qu’aucun critère objectif ne peut dicter ce genre de choix.

Nous le voyons bien chaque année après l’élection du Ballon d’Or et les polémiques souvent stériles qui en découlent. Cette édition n’a pas échappé à cette règle mais il est certain que l’objectif de produire des dizaines d’heures d’émission pour débattre de la justesse de la décision est atteint. D’autant plus qu’après le meilleur joueur du monde, viendra dans quelques jours, l’heure de définir le meilleur joueur africain de la saison. A ce sujet, les listes de nominés aux différents trophées publiées par la CAF ont particulièrement attiré notre attention. Ainsi avons-nous tout d’abord été surpris de voir que la liste des 10 meilleurs joueurs africains de la saison ne comportait aucun joueur évoluant dans l’un des plus grands clubs du monde, à l’exception peut-être du joueur marocain Achraf Hakimi si l’on considère que le Paris-Saint-Germain fait partie de ce gotha, ce qui, j’en suis sûr, est également matière à débat. A y regarder plus en détail, l’on s’aperçoit que si le nombre de joueurs formés en Afrique et évoluant dans des championnats européens ne cesse d’augmenter depuis une vingtaine d’années, leur nombre ne cesse de diminuer dans les plus grands clubs. Il n’était en effet pas rare de voir, dans les années 2000-2010, des joueurs formés en Afrique évoluant à Manchester United ou City, Arsenal, Liverpool, Chelsea, Barcelone ou à Milan. Combien sont-ils aujourd’hui ?

Comment analyser une telle tendance alors que le nombre de joueurs Sud américains dans ces clubs est resté plutôt constant ?

Doit-on y voir un accroissement de l’écart dans la qualité de la formation dispensée aux joueurs en Afrique et sur les autres continents ? Ou un simple fait générationnel en comptant sur l’arrivée de jeunes joueurs prometteurs qui prendront la place de leurs grands prédécesseurs continentaux ?

Nous voulons croire à cette deuxième option et voir figurer deux jeunes joueurs formés à l’Académie MimoSifcom parmi les 10 meilleurs espoirs africains est une véritable source de fierté pour notre club. Et en ce qui concerne cette élection, vous imaginez bien que notre choix est déjà fait, sans aucune équivoque et en toute subjectivité !

 Benoît YOU

 



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