Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest : près de 150 étudiants ivoiriens s’engagent dans le combat





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Les étudiants ivoiriens ont répondu à palle du GIABA dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d'argent



La 6ème édition de la série de conférences publiques annuelles sur les régimes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest (LBC/FT) a eu lieu le mercredi 27 novembre 2024 à la Représentation résidente de la CEDEAO à Abidjan, à l’intention de près de 150 étudiants issus des Unités de formation  et de recherche  (UFR) de Droit, de Sciences Economiques et Sociales et de domaines pertinents

Cette activité, initiée par le Groupe international gouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (GIABA) en Afrique de l’Ouest, qui s’est déroulée autour du thème : « L’impact des crimes économiques et financiers sur le développement régional et la voie à suivre », avait pour objectif, de susciter un intérêt pour les problématiques liées au blanchiment des capitaux et au financement du terrorisme (LBC/FT) et d’apporter une contribution à une lutte plus efficace et performante contre les crimes économiques et financiers.

Selon la Représentante du DG du GIABA, Mme Régina Tiensbandé Bandé, il s’agissait de créer un cadre d’échanges et de sensibilisation entre son organisation et la jeunesse estudiantine  afin de faire d’elle le fer de lance de son développement. « La participation et l’implication de la jeunesse restent au centre des approches du GIABA. Je voudrais convier chacun de vous par votre engagement et votre motivation à vous approprier la lutte contre ces fléaux », a-t-elle lancé à l’endroit des étudiants issus de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Elle a ajouté que l’enjeu de l’action du GIABA est l’élaboration de stratégies et de mettre en œuvre des mesures pour protéger les économies et les systèmes financiers des Etats membres.

Elle a révélé qu’un rapport a fait ressortir que 2000 milliards de dollars sont blanchis chaque année à partir des profits tirés de crimes graves, tels que le terrorisme, le trafic de stupéfiants, le commerce illicite d’armes, l’évasion fiscale et la corruption. Les estimations indiquent que l’Afrique perd jusqu’à 90 milliards de dollars par an à cause des flux financiers illicites.

 

La représentante résidente de la CEDEAO, Fanta Cissé, a soutenu que « comme le cancer, les crimes économiques et financiers sont aussi des fléaux qui gangrènent notre développement et imposent une action collective. D’où l’importance du mandat au GIABA par nos chefs d’Etat depuis 1999 pour œuvrer à l’intégrité de nos économies ».

Quant à la représentante résidente de la CEDEAO en Côte d’Ivoire,  SEM Fanta Cissé a relevé que par ignorance, par manipulation ou même de manière consciente, la jeunesse est vulnérable et est utilisée régulièrement par les réseaux criminels. « En organisant cette 6ème édition de conférence publique annuelle avec les étudiants de l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody, la CEDEAO, à travers le GIABA, entend renforcer la compréhension de cette cible universitaire sur l’impact des crimes économiques et financiers  en Afrique de l’Ouest afin de susciter leur engagement dans la LBT/FT », a-t-elle signifié.

Le président de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF-CI), le général Idrissa Touré, a d’ailleurs renchéri pour affirmer que le choix de l’université pour cette campagne de sensibilisation n’est pas fortuit. « Cela témoigne de la volonté de la CEDEAO d’impliquer les jeunes dans la lutte, car les défis en jeu  exigent  une action concertée avec la participation de toutes les forces vives », a-t-il conclu.

Solange ARALAMON


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