Eviter les erreurs du passé





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Elles sont bien derrière nous, mais ne nous leurrons pas, elles peuvent toujours ressurgir, les récentes années tumultueuses qui avaient réussi à plomber les relations entre la Côte d’Ivoire et la France. Des relations pourtant séculaires. Parce que datant de l’avènement de la colonisation en terre d’Eburnie en 1893. Une période d’assujettissement certes, mais qui, quoi que l’on dise, marque le départ des rapports entre la France et la Côte d’Ivoire. Des rapports qui, depuis, n’ont cessé d’évoluer, fort heureusement. A ce jour, les relations ivoiro-françaises affichent un air nouveau, une dynamique prometteuse à elles insufflées plus par l’attitude des populations ivoirienne que par la politique actuelle qui ont très vite fini de convaincre et hommes politiques et opérateurs économiques de l’Hexagone. C’est qu’au sortir de la crise militaro-politique ivoirienne, l’évidence n’était pas du tout acquise au départ que le couple franco-ivoirien se remettrait très vite à revivre ses années de grand amour que lui avaient conféré les premiers Présidents ivoirien et français. Non, loin s’en faut. Même s’il est indéniable que la France a joué un rôle, à la demande de l’Onu, au dénouement de cette crise, sur la base de la résolution 1975. A ce jour, elle est au beau fixe, pour avoir retrouvé son rayonnement d’autrefois, à la grande satisfaction des deux pays. Les échanges commerciaux ont repris du tonus. Les appuis financiers, sécuritaires et techniques nécessaires au développement émanant de la France sont bons à prendre. Des entreprises françaises qui avaient quitté la Côte d’Ivoire sont revenues, tout comme de nouvelles entreprises se sont implantées, attirées par les conditions qui leur désormais accordées, ainsi que tous les efforts quotidiennement déployés par les pouvoirs publics, en vue de revivifier l’économie nationale qui est en croissance continue. Une continuité dont il est très certainement attendu de la part du Président Français qu’il apporte sa note personnelle. Laquelle devra être de nature à en bonifier l’excellence au profit de tous. Et plus concrètement encore, à fortifier l’accompagnement de la Côte d’Ivoire dans la consolidation de ses acquis : démocratiques, en aidant à l’organisation d’élections justes et transparentes dont les résultats seront acceptés par tous. Cela passe par l’acceptation par toutes les parties du processus électoral et des hommes qui le conduisent. Sans omettre ceux économiques marqués par une croissance forte, sans grands effets sur le vécu des populations. De plus,  menacée par surendettement et une baisse notable du prix mondial du cacao dont elle est la première productrice au monde. Le cacao, faut-il le rappeler, représente la principale source de recette de l’Etat. C’est bien sur la base d’une telle espérance que les Ivoiriens, dans le respect de leur souveraineté et de celle de la France, restent à l’écoute des retombées de cette visite du Président Macron.

 

Michel Beta

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