Les contrevenants aux interdictions de fumer dans les lieux publics et dans les transports en commun et de téléphoner au volant seront désormais verbalisés et ils paieront des amendes. Avant la mise en application effective de cette mesure, une campagne de sensibilisation a été lancée, ce jeudi, à Abidjan-Plateau. Pour cette première phase de sensibilisation-terrain, Marcory, Cocody et Yopougon ont été choisis.
Cette campagne, selon Arthur Ahoussi, directeur général adjoint du Trésor et de la Comptabilité publique, s’inscrit dans le cadre de l’optimisation des ressources intérieures, notamment le recouvrement des recettes non-fiscales, dont les amendes.
"Les amendes pourraient constituer une ressource substantielle au financement du budget de l’Etat si nous parvenons à sanctionner effectivement les contrevenants", a fait remarquer le DGA. Pour lui, lesdites amendes peuvent contribuer à renforcer le budget de l’État, à l’instar de la France où elles y participent pour 50 %. À titre d’exemple, il a révélé que le seul contrôle automatisé a généré, en 2017, en France, un milliard d’Euro (658 milliards FCFA) quand les amendes forfaitaires n’ont rapporté que 24 millions FCFA entre 2012 et 2016 en Côte d'Ivoire.
" Il apparaît impérieux de sensibiliser à la fois les acteurs et la population sur la mise en application des dispositions légales en vigueur en vue d’inculquer l’esprit de discipline et la culture du paiement des amendes", a souligné Mme Guibei Ahoussy Lydie, agent comptable des créances contentieuses (ACCC) et présidente du comité d’organisation de cette campagne. Expliquant que pour une cigarette fumée dans un lieu public (bar, boutique, marché, jardin public…) ou dans un véhicule de transport en commun, le contrevenant est sommé de payer une amende de 15.000FCFA. Quant au propriétaire du lieu ou du conducteur du véhicule, une amende comprise entre 50.000 et 200.000 FCFA lui sera infligée. Quant à l’automobiliste qui fait usage de son téléphone au volant, il s’acquittera d’une amende de 10.000 FCFA.
Comme le DGA, elle s’est dite "persuadée qu’avec l’implication de tous, les ressources issues de ces amendes contribueront, de façon significative, au financement du budget de l’État".
La police nationale qui était présente a réaffirmé sa volonté de jouer sa partition dans la sensibilisation, mais également à verbaliser tous les contrevenants à cette disposition de la loi.
Modeste KONE