Après l’autorité nationale de la presse, le tribunal des pairs condamne, "avec force et sans réserve", le quotidien l’Essor ivoirien





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Après l’Autorité nationale de la Presse (ANP) qui a infligé une sanction disciplinaire au directeur de publication du quotidien l’Essor ivoirien et à un de ses journalistes pour manquement grave au code de déontologie, le tribunal des pairs est également monté au créneau pour condamner avec force et sans réserve ce quotidien.

Le quotidien l’Essor ivoirien dans sa parution du jeudi 19 mars, a placardé à sa UNE que le ministre Mabri Toikeusse prépare une insurrection meurtrière, depuis Danané, rappelle-t-on.

Ainsi, faisant le point des résultats de son monitoring de la presse des trois premiers mois de l’année 2020, l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (OLPED) dit avoir relevé des manquements graves à l’éthique et la déontologie et aux règles professionnelles fondamentales du journalisme.

Le jugement du tribunal des pairs - OLPED - et du Conseil exécutif provisoire du Cénacle des journalistes séniors estime que sur cette période, l’Essor ivoirien s’est « particulièrement et négativement fait remarquer".

« L’Essor ivoirien s’est particulièrement et négativement, fait remarquer, comme souvent, par son titre à la Une du 19 mars 2020 : Déstabilisation de la Côte d’Ivoire Mabri Toikeusse prépare une insurrection meurtrière, depuis Danané Toutes ses connexions avec le rebelle Prince Johnson du Liberia Le rôle joué par son chef de cabinet. », indique un communiqué conjointement signé par le président du comité de direction de l’Olped, Zio Moussa, et le Conseil exécutif du Cénacle des journalistes séniors, Lucien Houédanou.

Ce titre, qui barre l’entièreté de la Une du 19 mars 2020, illustrée par la photo du ministre Albert Mabri Toikeusse, a provoqué l’indignation générale et suscité une condamnation unanime, poursuit la note.

Pour l’Olped, ces pratiques anti-professionnelles "n’honorent pas la corporation et renforcent la mauvaise réputation faite à la presse de Côte d’Ivoire qui ne manque pourtant pas de grands et excellents professionnels", rappelant en outre que la liberté de la presse n’a de sens que quand elle prend racine dans la responsabilité.

Lambert KOUAME

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