Après la libération de plusieurs leaders politiques : le cas Narcisse N'Dri suscite encore des interrogations





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Une folle rumeur avait circulé sur la toile, annonçant la libération de Narcisse Pierre N’Dri, directeur de cabinet du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), en même temps que le secrétaire exécutif en chef, Maurice Kakou Guikahué. Après vérification, l’on a pu constater qu’il n’en est rien. N’Dri Narcisse est toujours détenu à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Malgré cela, des personnes et des journaux proches du pouvoir continuent d’affirmer mordicus que l’homme est libre. Pourquoi vouloir vaille que vaille soutenir que le codétenu du Guikahué est désormais libre alors qu’il est toujours dans les geôles de la MACA ? Si cette attitude semble relever d’une campagne visant à polir l’image du régime d’Abidjan, les motivations du maintien du directeur de cabinet du président Henri Konan Bédié en détention, elles, semblent encore floues.
Sinon, comment comprendre que deux personnalités du même parti politique, arrêtées le même jour, au même lieu, pour le même "délit", aient un traitement différent. Serait-ce sa position stratégique au sein du plus vieux parti qui vaut à N’Dri Narcisse cette plus longue détention ? N’était-il pas concerné par les compromis politiques entre l’opposition et le pouvoir ? Si c’est le cas, que lui reproche-t-on véritablement ?

Maurice Kakou Guikahué, N’Dri Narcisse et plusieurs autres cadres du PDCI-RDA ont été interpellés à la résidence d'Henri Konan Bédié, début novembre 2020, pour "complot contre l’autorité de l’État". Environ deux mois et demi après, précisément le mardi 19 janvier 2021, le professeur Maurice Kakou Guikahué a été libéré, quelques jours après le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan. Quant à N’Dri Narcisse, il est toujours détenu à la MACA. Jusque-là, sa situation reste la même et elle ne semble émouvoir personne. Et pourtant, Me Atabi Kouoto Honoré, avocat du professeur Guikahué, rassurait : " Le collectif d’avocats dont je fais partie est à pied d’œuvre, comme il l’a toujours été depuis le début de cette procédure, afin que la situation de tous les détenus liés au mot d’ordre de désobéissance civile soit traitée avec bienveillance et que tous recouvrent leur liberté, que celle-ci soit ou non assortie d’un contrôle judiciaire. Des demandes de mise en liberté ont été introduites à cet effet et nous attendons leur suite. Le cas particulier de Monsieur N’Dri Narcisse nous préoccupe au plus haut point". Devant tant d’assurance, que se passe-t-il donc ? Une question qui reste pour l’heure sans réponse.

Modeste KONÉ

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