Benjamin Tehe '' S'il existe un parti politique dont Alassane Ouattara a peur, c'est Lider''





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Benjamin Tehe, cadre de LIDER (Liberté et démocratie pour la République) fait un tour d’horizon de l’actualité ivoirienne. Fils et cadre de la région du Cavally, par ailleurs délégué régional à l’implantation LIDER Allemagne et Autriche Zone 3, il se prononce sur les élections législatives du 6 mars 2021

Question : la liste provisoire des candidats aux élections législatives a été publiée par la CEI. Quel commentaire ?

Benjamin TEHE : c’est avec tristesse et amertume que j’ai pu noter que sur un total de 1587 candidats, nous n’avons que 212 femmes contre 1375 hommes. Cela montre l’état de régression de notre système de gouvernance de façon générale après 61 ans d’indépendance et l’escroquerie politique et morale dont le régime actuel se rend coupable vis-à-vis de toutes ces vaillantes mères, femmes et jeunes filles qui travaillent nuit et jour pour maintenir le navire ivoire que le rdr-rhdp veut faire échouer. Au lieu de maintenir des femmes comme Pulchérie GBALET, membres de la société civile en prison et bien d’autres anonymes et se faire le griot de la paix, du vivre ensemble et de la parité homme/femme sans un contenu fiable et viable, le rdr gagnerait à préparer ces valises pour dégager de notre parlement. Par contre, nous ne participerons pas à ce suicide national  en reconduisant des ex-parlementaires comme Mmes Mariam Traoré alias « Ibièkissê », Kandia Camara et Anne Ouloto. Quant à la dernière citée, nous mettrons tout en œuvre pour que sa défaite soit effective dans notre région le Cavally.  

Question : est-ce à dire que vous soutenez des candidats puisque vous n’êtes pas engagé dans la bataille cette année ?

Benjamin TEHE : nous ne sommes pas engagés certes pour ces législatives, mais nous sommes solidaires des camarades de l’opposition dans notre région le Cavally.  Nous refusons personnellement la politique de la chaise vide et de la terre brûlée dans le contexte actuel. Qu’est-ce à dire ? Nous refusons de laisser le rdr-rhdp parler en notre nom au parlement avec aucune légitimité et en toute illégalité. Le combat contre le troisième mandat illégal est toujours en vigueur, mais cela ne nous empêche pas de continuer la lutte pour les législatives. Aussi, il faut éviter de dire, je ne suis pas candidat alors le problème ou le sort des populations pour ces élections ne me concernent pas. C’est de la sorcellerie politique et plusieurs politiciens l’ont pratiqué ou la pratiquent encore. Comment prétendez-vous aimer un peuple, une région, un pays et être jaloux que quelqu’un d’autre le fasse si vous êtes empêché ?  Comment prétendre aimer un peuple et rire de ses malheurs ? Comment prétendre aimer un peuple et vouloir se présenter comme une panacée ? Nous avons des solutions pour notre  Cavally, mais il faut faire confiance aux aînés en lice pour ce scrutin en arrachant définitivement cette zone des griffes destructrices du rdr-rhdp.  Aussi,  il faut faire la politique autrement, car c’est à cause de ces luttes intestines que nous sommes arrivés à ce retard dans tous les domaines dans notre région du Cavally. Cela tient pour le Cavally et pour toutes les autres régions de notre pays. Pour véritablement changer les choses, il faut des femmes et des hommes de valeur pour transformer ce pays décomposé à cause des mauvais exemples. À LIDER, notre référent le professeur Mamadou Koulibaly nous exhorte au don de soi et l’ouverture d’esprit dans une vision de gestion publique rigoureuse et transparente, le tout dans une dynamique de liberté et de respect de la démocratie. Les Ivoiriennes et les Ivoiriens devront prendre conscience de cette opportunité qu’offre cet homme politique unique, combatif et endurant pour qu’ensemble nous délivrions ce pays du désastre actuel.  S’il existe un parti politique dont le dictateur Ouattara a peur, même dans son troisième mandat illégal, c’est bien LIDER. Quand vous luttez avec des idées, vous êtes toujours en avance sur ceux qui luttent avec la force dictatoriale, la ruse, la démagogie, le populisme et la manipulation des masses.

Question : est-ce que l’opposition n’a pas échoué face au pari de l’unité ?

Benjamin TEHE : en toute honnêteté, elle a encore failli à ce pari comme en 2015 d’ailleurs. Beaucoup de choses peuvent être dites et même révélées. Mais sachez que chaque problème doit nous amener à chercher des solutions pour le peuple qui souffre. Les trahisons et les déceptions en politique ne datent pas de l’attaque de 2002 par les fils de ce pays encore moins des années 1960. Il est vraiment important de savoir ce qu’on veut et tirer les leçons des échecs. La politique ne se pratique pas dans un monastère et toutes les femmes et les hommes politiques ne sont pas des disciples du Christ. Il faut arrêter de farder les hommes politiques. Si vous êtes un menteur, un cleptomane, spécialiste des détournements des deniers publics,  faire la politique ne vous élèvera pas cette carence morale et spirituelle. Vous comprenez aisément pourquoi nous militons à LIDER. Nous voulons construire une nouvelle forme de gouvernance avec un leader sérieux qui incarne toutes les valeurs d’un homme politique constant et aimant son peuple. Le professeur Mamadou Koulibaly, notre candidat trouvera surement les ressources nécessaires pour relever les défis de cette situation dans laquelle cette coalition a plongé bon nombre de formation politique. Le meilleur est surement avenir et nous croyons au combat contre cette dictature du rdr-rhdp. À LIDER, nous sommes confiants, car les Ivoiriens après toutes ces décennies de crises savent désormais faire la différence entre le vraie et l’ivraie. Il suffit de leur donner un cadre démocratique pour le démontrer comme l’on fait les Sud-Africains lors des premières élections dans ce pays martyrisé des années durant pendant l’apartheid. 

Question : la Côte d’Ivoire termine pratiquement au bas de l’échelle en Afrique subsaharienne Francophone, selon le programme d’analyse des systèmes éducatifs. Un commentaire ?

Benjamin TEHE : (rire !) Écoutez ! On n’est jamais dernier par hasard. Le plus triste dans cette affaire est le fait que tout ça est un système bien planifié et mis en œuvre par Ouattara et son clan. Si rien n’est fait pour changer les choses, nous ne serons même plus classés les prochaines fois. Après le mensonge des 10 ans  d’émergence, vous voyez les résultats.  Boycotter une élection n’est donc pas la solution. Le drame dans toute cette catastrophe, est que Ouattara trouve toujours des milliards pour débaucher des adversaires politiques, emprisonner les opposants, mais n’a jamais de l’argent pour le bien-être des ivoiriens et surtout pour l’éducation des générations futures.   Des enseignants bastonnés ! Des apprenants avec des fusils dans les établissements contre les maîtres ! Des établissements entourés de fumoirs, des enseignants maltraités et à la merci des usuriers, des établissements sans enseignants et personnels pour l’encadrement des élèves, les syndicats ballonnés, le bicéphalisme syndical institutionnalisé, des établissements fictifs ou inexistants qui reçoivent par enchantement des affectés de l’état, des cours communes transformées en salles de classe dans un pays qui rivalise avec la Suisse, etc.  Je le répète, on n’est jamais dernier par hasard. Donnez-moi le nom d’un seul pays au monde qui a connu un soupçon de développement véritable sans un système éducatif qualitatif ? Bravo au rdr-rhdp pour cette honteuse prouesse.

Votre mot de fin ?

Benjamin TEHE : je voudrais dire mes encouragements à tous les candidats de l’opposition en général et à ceux de mon parti en particulier. Nous connaissons tous le contexte spécial de ces législatives, mais « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Ils doivent s’armer de courage, car c’est pour l’amour du pays. Je voudrais réaffirmer mon soutien à tous les candidats de l’opposition dans le Cavally, mais plus particulièrement aux ministres Gnonkonte Gnessoa Desire,  OULAYE Hubert, GUIRIEOULOU Kohou Emile,  au frère TAI Zoho  Tchesseye Charles et surtout à ZION Kah Denis. Nous devons tout mettre en œuvre pour faire revivre notre région meurtrie par toutes ces années de crises. Que Dieu protège le Cavally et bénisse la Côte d’Ivoire.

 

 

Avec Sercom 

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