Démarrage d’un vaste projet d’adduction d’eau de la ville d’Abidjan





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Le ministre de l’Hydraulique, Laurent Tchagba, a procédé vendredi 05 février 2021 au lancement du projet de renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville d’Abidjan à partir de la lagune d’Aghien à Anyama débarcadère dans le district d’Abidjan, d’un coût de 108, 009 milliards de francs CFA.

Selon M. Tchagba, le projet, qui sera exécuté en 24 mois par l’entreprise Fluence water Israël Ltd, permettra d’améliorer les conditions d’accès à l’eau potable à près de 1,5 million d’habitants à l’horizon 2038 par une production additionnelle en eau potable de 150.000 m3/jour. A cet effet, l’alimentation en eau potable d’Abidjan sera sécurisée à compter de décembre 2022.

«Les bénéficiaires de ce projet sont les populations des quartiers d’Abobo Biabou, Abobo Belle ville, Abobo Baoulé, Cocody Angré CHU, Bessikoi, Anyama Débarcadère, Akandjé, Koffakoi, Abatta, Djorogobité, Bingerville et Brofodoumé », a expliqué Laurent Tchagba ajoutant que c’est la commune de Cocody et la sous-préfecture de Brofodoumé qui accueilleront respectivement les châteaux d’eau, la station de traitement et de pompage.

Le projet permettra de créer près de 450 emplois à durée déterminée au cours de la phase de réalisation des travaux et des emplois à durée indéterminée lors de l’exploitation des ouvrages et installations.

En plus de l’accès à l’eau potable, le membre du gouvernement a précisé que la réalisation du projet permettra de relier le village d’Anyama-Débarcadère au réseau routier national par la réalisation d’une voie d’accès allant jusqu’à 10 kilomètres, d’accroître les revenus des populations par le développement d’activités économique, d’embellir le village par la présence d’ouvrages architecturaux.

Avec une production journalière actuelle de 640.000 m3, la ville d’Abidjan court un grand risque pour les années à venir car les récentes études menées par le bureau d’études Safege/Suez estiment que la demande d’eau potable  à l’horizon 2025 sera de 860.000 m3/j et de 1,1 millions m3/j en 2030, soit un déficit de 220.000 m3/j en 2025 et de 460.000 m3/j en 2030 si rien n’est entrepris.

Les ressources identifiées pour la résorption de cette situation sont le fleuve côtier la Mé, la lagune Aghien, la nappe du continental terminal de Dabou et de la Nieky, le fleuve Bandama en sa section de Tiassalé.

Le village d’Anyama-Débarcadère par la voix de son secrétaire général, Cheick Sarr, a exprimé son satisfecit au président de la République pour ce projet à impact social visant à développer leur localité.

(AIP)

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