Le procès de Amadé Ourémi, chef de guerre à l’Ouest de la Côte d’Ivoire lors de la crise postélectorale, a connu son dénouement aujourd’hui, au palais de justice du plateau. Le juge Charles Bini a reconnu le prévenu coupable des faits qui lui sont reprochés et l’a condamné à la prison à vie.
Et devra payer aux victimes plus de 1 milliards 500 millions de FCFA. A l’Etat de Côte d’Ivoire, à la Lidho et au FIDH, il devra payer la somme de 1 F symbolique.
Sa défense, assurée par Maître Roselyne Aka-serikpa entend faire appel de ce jugement qui, selon elle, est purement politique. Pour la défense, "ce n’est pas à Amadé Ouérémi de payer tout seul pour les chefs de guerre connus de tout le monde et toujours en liberté".
Amadé Ouérémi était notamment poursuivi pour une vingtaine de faits dont "crimes contre civils", "crimes de guerre", "génocide", "assassinats", "meurtres", "viols", "attentat", "complot contre l'autorité de l'état", "pillages", "participation à des mouvements insurrectionnels", "tribalisme", "xénophobie", "vols en réunion", "troublés à l'ordre public", "extorsion de fonds" .
Le procès de l’ex-seigneur de guerre qui s’était retranché sur le mont Péko, dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, où il régnait en maître absolu, s’est ouvert le 24 mars 2021. Après les passages des témoins et du prévenu lui-même, le procureur avait requis pour ce dernier, la prison à vie. Le juge Charles Bini a suivi l’accusation en condamnant Amadé Ourémi à la prison à vie.
Lambert KOUAME