Navarro et nous





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Comme dans un conte de fée, le spécialiste de la revue de presse de Rfi, Norbert Navarro, s’est illustré de la plus mauvaise des manières, en déclarant vendredi, sans sourciller, que «Laurent Gbagbo est devenu deux fois plus populaire que le Président Alassane Ouattara», selon un sondage imaginaire. Ce fake news a été repris par les relais locaux de la refondation qui l’ont amplifié en vue de se donner le moral. Rien que du vent. C’est connu, en journalisme, on peut se tromper de bonne foi ou même être induit en erreur par une source mal informée. C’est humain. Mais lorsque cela arrive, le bon usage recommande que l’on fasse un démenti et présente des excuses aux lecteurs, téléspectateurs et auditeurs. De même, les personnes mises en cause ont droit à une note d’excuses pour le préjudice causé. Dans le cas d’espèce, Norbert Navarro n’a présenté aucune excuse à qui que ce soit après avoir floué les auditeurs de la «radio mondiale». Il donne même le sentiment d’être déçu de ce que l’information qu’il a donnée vendredi, ne soit pas vraie. Toute honte bue, il s’est contenté de lire le cinglant démenti de l’institut de sondage Médiamétrie qui indique n’avoir jamais réalisé  un sondage sur la popularité des hommes politiques ivoiriens. Si Navarro était à son premier couac, on aurait pu lui trouver des circonstances atténuantes face à la grosse bourde qui a entamé le crédit de Rfi. Son acharnement à vouloir parler de la Côte  d’Ivoire et de Ouattara, même quand il n’y a rien à dire, discrédite chaque jour la prestigieuse radio qui l’emploie. L’on se souvient que c’est le même journaliste qui avait rapporté un lapsus du porte-parole de la Commission électorale indépendante (Cei) lors de la proclamation des résultats du vote de la présidentielle ivoirienne d’octobre 2020. Reprenant des ragots des officines obscures de l’opposition qui indiquaient que dans une localité du Nord, il y avait plus de votants que d’inscrits sur la liste électorale, il a vainement tenté de discréditer la réélection du chef de l’Etat. Il faut le dire net, Navarro a décidé de se battre contre le régime ivoirien. Pourquoi ? Nul ne le sait. Toujours est-il qu’il n’a jamais fait de revue de presse africaine sans parler du Président Ouattara et de son pays comme s’il était en mission commandée. En Afrique, il y a au moins 50 pays où l'actualité bouillonne  mais l’homme s’en moque éperdument. Il  a, certainement, des ressentiments après son départ de la Côte d’Ivoire. Il a dû nouer de fortes relations avec les refondateurs pendant qu'il exerçait sur les bords de la lagune Ebrié tant et si bien que cela influence négativement son travail de journaliste professionnel. Sa revue de presse est toujours partisane et parcellaire comme s’il avait signé un pacte avec Gbagbo et sa cour. Il appartient  à ses employeurs de tirer toutes les leçons de cette situation malheureuse. Entre autres mesures conservatoires, Navarro peut être affecté dans un autre service de la radio après cette faute lourde, vu qu’il peut servir à tous les postes. Rfi ne saurait, en aucun cas, être le réceptacle ou la courroie de transmission des fake news. Sa crédibilité est en jeu.

Sam W.

 

 

 

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