Rosine Diodan, figure emblématique de la presse ivoirienne, est décédée, laissant derrière elle un héritage durable en tant que journaliste, formatrice et modèle pour plusieurs générations de professionnels des médias.
Dans une chronique publiée ce jeudi 23 janvier 2025 dans Fraternité Matin, Venance Konan, écrivain et ancien collaborateur proche, a rendu hommage à celle qu’il considérait comme une « grande sœur ». « La plume est son ADN. Elle a formé plusieurs générations de journalistes et porté à bout de bras Ivoir’Soir. Le journalisme a coulé dans ses veines jusqu’à son dernier souffle », écrit-il, retraçant leur rencontre et son rôle dans l’essor de la presse ivoirienne.
Rosine Diodan a débuté sa carrière en 1975 au sein du groupe SNPECI, éditeur de Fraternité Matin. Après des études de journalisme au CESTI de Dakar, à Paris et au Canada, elle s’est imposée comme une référence dans la presse écrite, contribuant à des publications majeures telles que Femme d’Afrique et Ivoir’Soir.
Son parcours a été marqué par son engagement en tant que formatrice, ayant transmis son expertise à de nombreux journalistes aujourd’hui influents, parmi lesquels Honorat De Yedagne, Amédée Assi, Abdoul Bakary, et Agnès Kraidy. « Elle fit de moi un journaliste. Tout comme moi, elle a inspiré et formé de nombreux autres », a témoigné Venance Konan.
Après sa retraite en 2005, Rosine Diodan a poursuivi sa mission de transmission de savoir à l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC Polytechnique) jusqu’en 2017. Sa carrière a été tragiquement interrompue par un Accident vasculaire cérébral (AVC), qui l’a laissée affaiblie jusqu’à son décès
Le monde des médias en Côte d’Ivoire pleure la perte d’une pionnière dont l’influence continuera de marquer la profession.
(AIP)