Ce n’est pas exagéré que de le dire. Laurent Gbagbo a fait un retour triomphal en Côte d’Ivoire. Malgré les tentatives pour empêcher ses partisans de l’accueillir comme ils le souhaitaient, l’accueil n’a pas autant été moins grandiose.
C’est autour de 16 h 15 que l’avion qui le transportait jusqu’à Abidjan, a atterri à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny de Port Bouët. Quelques temps après, soutenu par son ex-collaborateur Kuyo Téa Narcisse et sa seconde épouse Nady Bamba, il fait son apparition. L’homme a l’air fatigué. Marche difficilement. C’est toujours dans cette posture qu’il fait des accolades à son épouse légitime qui lui chuchote quelques mots à l’oreille, avant de le laisser continuer son chemin.
C’est à bord d’un véhicule 4 x 4 qu’il se rend au pavillon présidentiel. Puis, le cap a été mis sur son ex-quartier général de campagne.
Mais le moins qu’on puisse dire, c’est le parcours n’a pas été facile. Partout où son cortège est passé, les gens souhaitaient le saluer, lui dire bonne arrivée. Obligeant par endroits le lot de véhicules à ralentir ou même à s’arrêter. Tout le long du trajet, des militants, des sympathisants et même des fanatiques de l’ex-prisonnier de la prison de Schevenningen, à La Haye, en Hollande, sont sortis. Lançant des cris de joie, chantant, dansant. La scène est restée la même jusqu’au quartier général du Front populaire ivoirien (FPI). Sur place, l’ambiance était à son comble. Difficile de maîtriser les militants qui attendaient ce moment depuis une dizaine d’années.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le président Gbagbo a fait un retour triomphal dans son pays. En témoigne le beau monde qui l’a accueilli malgré les gaz lacrymogènes.
Modeste KONÉ
