Depuis bientôt un mois, les vacances scolaires ont démarré en Côte d’Ivoire. Pendant les deux prochains mois les élèves et étudiants, après neuf mois de dur labeur profiteront du repos. Du repos et du temps libre pour les loisirs et autres détentes. En effet, le principe des vacances, c’est de se reposer et surtout de se faire plaisir. Car entre les cours et autres activités extra-scolaires, les enfants sont sur-stimulés pendant toute l’année scolaire. Il faut donc permettre à leurs cerveaux de se reposer dans la tranquillité
Les parents et les familles cherchent les voies et moyens pour garder les cerveaux de leurs progénitures en éveil malgré tout en leurs trouvant des activités, les enfants eux, sont heureux de ce temps libre, où il n’y a ni devoirs à rendre, ni leçons à réviser.
Le hic, c’est que certains parents n’arrivent pas à maîtriser l’énergie que les enfants dégagent dans les maisons, pendant cette période. Entre cris et disputes interminables. "Je suis déjà fatiguée juste un mois seulement. Lorsque je suis à la maison, je ne fais que crier. Les enfants ne me laissent aucun répit. C’est infernal", nous a confié Mme Kouadio, mère célibataire de trois enfants dont une fillette de 6 ans (en classe de CP2) et des jumeaux de 3 ans (en classe de maternelle).
Comme elle, plusieurs autres familles disent ne plus savoir à quel saint se vouer. Surtout celles avec un budget serré. "Je suis obligée de doubler le budget du petit déjeuner et du goûter. Ce n’est pas évident parce que je n’ai pas beaucoup de moyens. Parmi mes enfants, il y a des adolescents qui mangent beaucoup. Donc tout ce que j’achète est vidé très vite", déclare pour sa part M. Koné, un enseignant, père de famille.
Pour dire que tout n’est pas joué pour les familles qui n’ont pas pu anticiper l’organisation des vacances de leurs enfants. Et elles sont nombreuses, celles qui se voient surprendre par les congés, le comportement des enfants et .
"C'est vraiment pas facile. Ce que je préconise c'est que dès le premier jour de la rentrée, il faut acheter une petite caisse (ou ouvrir un compte) dédié aux vacances de l'année suivante. Ainsi, il faut définir un peu les activités qu'on souhaite que les enfants fassent pendant les vacances (voyages, sorties, etc.). En fonction de cela et du nombre d'enfants, mettre de l'argent de côté chaque jour ou chaque semaine. Ce n'est pas facile mais ça paie. Du coup quand les vacances arrivent, on n'est plus obligé de puiser dans l'argent du mois pour faire face aux dépenses des vacanciers. On ouvre la caisse et on fait les dépenses selon le planning prévu. Les vacances seront plus sereines et on arrive moins galère à la rentrée des classes", propose Rubi Kallista, une maman qui nous a donné son avis via le forum Facebook "Les mamans d’Abidjan".
Pour aider les familles à mieux gérer les vacances de leurs enfants, certaines structures organisent des colonies de vacances, des centres aérés et autres activités de détente. Mais pour y participer, il faut encore débourser de l’argent.
D’autres parents ont trouvé une autre formule. Celle d’envoyer leurs enfants passer les vacances chez des parents dans l’es villes de l’intérieur du pays.
"Moi dès que les enfants ont reçu leurs relevés de notes de fin d’année, je les ai envoyé chez les parents au village, dans le département de Tiassalé. Là-bas, la vie n’est pas aussi chère qu’à Abidjan. Donc je prends le temps de préparer plus sereinement la prochaine rentrée des classes", a révélé G.Z un parent d’élève. Il précise par ailleurs qu’il ne faut pas aller déposer les enfants sans rien apporter.
"Un parent qui va confier ses enfants à une tierce famille pour les vacances doit au moins envoyer quelques vivres et peut même donner un peu d’argent pour la gestion du petit déjeuner et du gouter. Ce qui évite des charges supplémentaires à la famille qui acceuille".
Cependant pour cette dernière option, tous sont unanimes pour dire qu’il faut bien regarder les familles à qui l’on confie les enfants pour les enfants pour éviter des surprises désagréables telles que des violences, des viols etc.
C’est dire qu’alors que les enfants sont heureux d’avoir beaucoup de liberté pendant les vacances, loin des cahiers, livres et autres ardoises, les parents eux se triturent les méninges pour mieux les occuper . Chose qui n’est pas toujours aisée.
Solange ARALAMON