Dans cette interview réalisée le samedi 3 juillet 2021, Ousame Lamien, jeune cadre ivoirien parle de son engagement citoyen et de sa vision pour la Côte d’Ivoire.
Qu’est ce qui explique votre engament auprès des jeunes ?
La jeunesse est l’épine dorsale de toute société qui veut connaitre un développement durable. Par mes actions, je veux encourager les jeunes à être des modèles pour le développement de notre pays.
Vos actions sont-elles motivées par des ambitions personnelles ?
Pas du tout. J’ai toujours été un homme sensible à la chose sociale. A preuve, en Inde pour les études, j’avais créé une organisation pour aider les personnes vulnérables. Si j’ai pu aider des personnes d’autres nationalités, quoi de plus normal que de porter une assistance à mes frères et sœurs ivoiriens dans la mesure de mes possibilité. Je veux juste contribuer à la création d’une meilleure société pour nous et les générations à venir.
Vous prônez beaucoup la réconciliation surtout à Grand-Bassam. Pourquoi ?
Depuis les élections municipales dernières, il y’a des tensions dans la ville de Grand-Bassam même si elles ne sont pas visibles. Nous avons constaté une division au sein de la jeunesse. Ce constat nous a poussé à travailler avec d’autres personnes à la sensibilisation de nos jeunes. Nous voulons recoller les morceaux afin de redonner à la première capitale de notre pays son image de terre d’hospitalité et de paix.
Qu’est-ce que vous faites concrètement sur le terrain ?
Nous avons mis en place une forme de cellule d’écoute enfin que nos jeunes s’expriment. Aussi, nous essayons dans la mesure de nos possibilités d’aider les jeunes à entreprendre pour une autonomie financière. Car l’oisiveté pousse beaucoup de jeunes à céder à la manipulation en période électorale. Je suis convaincu que si nous pensons à des projets porteurs pour nos jeunes d’ici 5 à 10 ans les choses évolueront positivement.
Vous avez décidé d’accompagner des journalistes dans la sensibilisation sur les dangers liés à la consommation du tabac tabac. Pourquoi ?
Je crois fermement que la consommation de l’alcool, la cigarette et la drogue par nos jeunes frères est l’une des raisons du malaise de notre système éducatif. Je soutiendrais activement toute initiative qui peut aider nos jeunes à s’éloigner de ces produits qui détruisent. Mon activisme pour le bien-être des populations remonte depuis les années collège ou j’étais dans un club santé. Pour moi, c’est juste une continuité. Tant que nous pouvons sensibiliser pour sauver des vies, nous le ferons sans hésiter. Si nos jeunes ne sont pas sensibiliser suffisamment, demain ne soyons pas surpris de voir des cadres qui croulent sous le poids de certaines addictions. Notre combat, c’est de travailler à offrir à notre pays des cadres en pleine santé et à la hauteur des défis à venir.
Quel est votre vision de la Côte d’Ivoire dans les 5 prochaines années ?
Nous ne devons-nous laisser abattre par les réalités du moment. Je crois qu’il y’a de l’espoir, il faut juste s’armer de courage et de travail. Les ivoiriens doivent savoir que la Côte d’Ivoire est le bien commun que nous avons. Nul ne peut être mieux ailleurs. Étudiant à l’extérieur, je sais ce qu’on ressent et vit loin de sa terre natale. Je suis rentré en Côte d’Ivoire pour participer au développement de mon pays. C’est en Côte d’Ivoire que chaque ivoirien peut avoir cette paix du cœur. Comprenons que nous avons un seul pays qui est la Côte d’Ivoire, protégeons-le.
Un mot pour la jeunesse en ces vacances
Que nos jeunes sachent qu’il y a un temps pour travailler et s’amuser. S’ils s’amusent au moment de travailler, ils travailleront toute leur vie. Mais s’ils travaillent le moment opportun, ils jouiront du fruit de leur travail. Que les jeunes profitent de ces vacances de façon saines car tout ce qui est jeune, vieilli.
GZ avec Sercom