La « vision perspective Côte d’Ivoire 2030 » a été présentée au cours de la 5ème édition de la journée nationale du partenariat (JNP 2021) au Sofitel Abidjan hôtel Ivoire. C’était à l’occasion du panel 2 ayant pour thème : « Vision 2030 : contribution du partenariat Etat/Secteur privé » dans l’après-midi du mardi 9 novembre 2021 à la salle des fêtes.
L’objectif principal du panel était de favoriser l’appropriation de la « Vision 2030 » et échanger sur les articulations du partenariat Etat/Secteur privé pour soutenir sa réalisation.
La « vision perspective Côte d’Ivoire 2030 » est partie d’un constat fait par le gouvernement ivoirien sur une baisse considérable de la croissance économique du pays ces dernières années, après une forte performance d’un taux de 8% entre la période 2011 à 2019. Un ralentissement de 2% dû à la pandémie de la Covid-19 qui a grippé les fondements économiques du pays.
La « vison 2030 » est le résultat des travaux menés depuis 2018, et qui vient donc donner un nouveau souffle au pays en le maintenant sur une trajectoire de croissance accélérée plus forte et durable portée principalement par un secteur privé dynamique.
M. Bolamo Georges Koffi, directeur de cabinet adjoint à la Primature, a saisi ce panel pour présenter les grandes articulations de la « vision 2030 » de notre pays, telle que portée par le Président Alassane Ouattara et son gouvernement dirigé par le Premier ministre Patrick Achi.
La vision 2030, selon M. Bolamo Georges Koffi, place l’être humain au cœur de la stratégie de développement. C’est-à-dire en 2030, on aura un Ivoirien mieux formé, en meilleure santé, plus productif, assumant pleinement ses responsabilités et exerçant ses droits et devoirs citoyens. Un peuple fier de ses valeurs et émergent vers une classe moyenne plus importante ; une société plus moderne, des populations plus unies, épanouies et en paix dans un Etat de droit.
Mais pour que cela soit possible, a-t-il souligné, de nombreux défis restent à relever. Il s’agit de doubler le revenu par habitant sur 10 ans (de 1721 à 3440 dollars), réduire le taux de pauvreté de 39% à 20%, d’accroitre le taux d’investissement global de 22 % à 40% et de créer massivement des emplois ( 8 millions d’emplois pour 19 millions de personnes en âge de travailler sur 35 millions habitants) etc sur la période de 2020 à 2030. Et cela passe nécessairement par l’accélération de la transformation du modèle de développement, l’accélération de la transformation structurelle et culturelle de l’administration et la gouvernance, etc.
En réalité, tout cela ne sera possible que s’il y a un secteur privé solide sur lequel l’Etat doit pouvoir s’appuyer. C’est pourquoi, Georges Koffi Bolamo a souhaité son implication dans le développement de ce secteur, surtout qu’il a un niveau d’informalité élevé et un degré limité de concurrence dans plusieurs domaines. « L’Etat ne doit pas rester attentiste dans le développement du secteur privé. Il faut qu’il s’implique pour un secteur privé plus fort. S’il se développe, il lui apportera des revenus », a fait observer le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre. Qui estime que l’Etat doit être un stratège, un bâtisseur et un chef d’orchestre pour aider à une dynamisation du secteur privé par des investissements.
Et c’est en cela que notre pays pourra devenir comme la Thaïlande, le Vietnam, la Malaisie, la Corée du Sud etc. Dans ces pays, le secteur privé a été un facteur clé dans leur succès économique, explique-t-il, faisant d’eux aujourd’hui des modèles économiques mondiaux.
De son côté, le secteur privé ivoirien est bien conscient de sa contribution dans la réalisation de cette vision 2030. Et Stéphane Aka-Anghui Joseph, directeur exécutif de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a indiqué que le secteur privé entend jouer sa partition. « Nous n’avons pas de problème dans cette vision. Le secteur privé est prêt à suivre, pourvu qu’on nous dise la direction », a-t-il soutenu. Il a également demandé qu’un accent soit mis sur l’entrepreneuriat national. Car, pour lui, une vision ambitieuse et très claire doit s’appuyer sur des choix assumés.
« Le partenariat Etat/ Secteur devrait se renforcer et s’articuler autour des défis majeurs qui affectent la compétitivité et le développement du secteur privé, afin de garantir la contribution du secteur dans le cadre de la mise en œuvre de la « Vision 2030 », a-t-il suggéré, et encore plus de régularité dans les rencontres entre les deux partenaires.
Par ailleurs, l’unanimité a été faite sur des mesures à prendre, afin de lutter efficacement contre la corruption en Côte d’Ivoire.
Avec la « vision perspective Côte d’Ivoire 2030 », la Côte d’Ivoire compte maintenir sa position de leitmotiv économique sous régionale.
GZ avec Sercom