Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a eu un entretien avec son homologue du Togo, Faure Eyadema, ce jeudi au palais de la présidence. Au sortir de cette audience, Alassane Ouattara a exprimé son grand plaisir d’accueillir son frère, le président Faure Gnasingbé avec qui il a eu des échanges sur la situation sous-régionale et adressé ses remerciements à son homologue pour avoir effectué le déplacement.
Le président Faure qui a retracé la situation difficile que traversent des pays comme le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, mais aussi les autres pays de la sous-région qui ressentent cette situation a appelé ses pairs à continuer de discuter avec les autorités de transition dans les différents pays en ayant à l’esprit que ce qui est important, c’est la paix, la sécurité.
"Aujourd’hui, vous avez bien voulu que nous puissions parler des problèmes qui ne peuvent pas nous laisser indifférents. C’est la lutte contre le terrorisme qui aujourd’hui ne peut plus être vu comme un problème où du Mali, du Burkina ou du Niger. Ça devient un problème sous régional, un problème de la CEDEAO. Les problèmes étant sous régionaux, je crois que les solutions aussi doivent être sous régionales. La situation est difficile parce que ce sont des pays qui sont très proches de nous, nous sommes les mêmes (Guinée Mali Burkina, Niger) les peuples sont beaucoup plus intégrés que les états je suis sûr que dans nos différents pays, les populations vivent douloureusement cette situation parce que personne ne peut rester indifférent par ce qui s’y passe. Surtout, du fait que cela dure. Nous avons consacré beaucoup de sommets à ces problèmes et je pense que nous devons tout faire pour éviter l’impasse d’un côté comme de l’autre et sortir des sentiers battus et réagir avec beaucoup plus d’audace, beaucoup plus de solidarité. Le problème étant difficile et complexe, personne ne peut être sûr qu’il a la vérité comme une science infuse. Il faut continuer à se concerter entre nous chefs d’Etat et également avec les autorités de transitions parce que ce sont des situations transitoires qui devront passer. Surtout, du fait que cela dure. Nous avons tous, un agenda essentiellement économique, nous voulons que les perturbations que nous avons aujourd’hui, soient une mauvaise parenthèse. C’est un défi pour nous. Je sais que nous sentons parfois impuissant, mais nous ne pouvons pas céder au désespoir. Nous devons trouver cette solution et j’ai foi que nous allons continuer nos entretiens, plus élargi avec nos pairs pour trouver des solutions à ce problème. Nos pays (le Benin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire) sentent la pression de cette situation. Plutôt nous trouverons des solutions idoines, mieux ça sera pour nous".
Lambert KOUAME