Tout comme les autres Masa, Nana Fanyinamah a été heureux d'accueillir les Tagbanas venus de Côte d'Ivoire
Les préparatifs pour l’organisation du Festival de développement, des arts et cultures des peuples du Hambol (Hamb’art) vont bon train. L’affaire a tellement pris de l’ampleur que les initiateurs, notamment le commissaire général, Soungari Koné, et la directrice générale de Poro production, structure organisatrice dudit festival, se sont rendu au Ghana pour y rencontrer des Tagbanas Ghanéens.
En effet, dès le début de la campagne en vue de la mise en oeuvre pratique du Hamb’Art festival, des peuples du Ghana voisin se sont manifestés pour y participer. Il était donc évidant pour l’organisation y fasse un tour pour savoir de quoi il s’agissait. Comment des Ghanéens peuvent-ils s’intéresser à un festival qui aura lieu, du 16 au 19 juin 2022, en Côte d’Ivoire ?
Le 20 mai 2022 donc, la délégation prend la direction du pays de Jerry Rowlings. Première escale, Sampa. Sur place, ce sont des Tagbanas que retrouvent les organisateurs du Hamb’Art festival. La rencontre est émouvante, l’accueil est chaleureux. Surtout, ceux qui parlent encore le Tagbana, prennent un grand plaisir à échanger avec leurs hôtes. Notamment El Hadj Seydou Ouattara, l’Imam de la localité.
La prochaine étape est Wenthi. Tout le monde est heureux de retrouver ces frères et soeurs restés de l’autre côté de la frontière. Massa Dramane, le chef des Tagbanas, accueille lui-même la délégation. Pour l’occasion, on fait sortir les tam-tams et tambours. On chante, on danse. C’est la liesse populaire. C’est avec un pincement au coeur qu’on laisse ces « parents » prendre congé. Le séjour a été de courte durée, semblent dire les visages. Cap sur Kintapo.
Ici, ce fut le même scénario. Le Massa (chef) Fanyinamah est présent à l’accueil. Comme toute la communauté, il exprime sa joie en esquissant des pas de danse avec la délégation du Hamb’Art festival. Le moment est exceptionnel mais surtout chargé d’émotion. Ce sont les retrouvailles des enfants d’une même tribu qui se retrouvent près de deux siècles après (pour certains depuis l’arrivée de Samory Touré dans le Hambol). Mais, fait remarquable, chacun sait d’où il vient précisément dans le Hambol.
Trois étapes, trois moment de joie, d’émotion. La séparation n’a pas été facile. Mais ce n’est que partie remise. Rendez-vous a été pris au Hamb’Art festival en juin prochain.
Modeste KONE