Les chefs d'État ouest-africains étaient réunis en sommet à Accra au Ghana, ce samedi. La Cédéao s'est penchée sur les transitions en cours au Mali, au Burkina Faso et en Guinée. Trois pays dirigés par des juntes militaires depuis des coups d'État. Finalement, pas d'assouplissement ou de durcissement des sanctions lors de ce sommet.
Sur le Mali, la Cédéao ne se satisfait pas des 24 mois de transition que propose la junte. L’organisation régionale maintient ses 16 mois maximum. Mais au sein de l'organisation, le traditionnel consensus entre les États n’a pas été trouvé. Les chefs d'État ont donc décidé de renvoyer leur décision au 3 juillet, le prochain sommet ordinaire de la Cédéao. Jusqu'à ce présent, un assouplissement des sanctions contre le Mali et un éventuel durcissement des positions contre la Guinée étaient attendus.
Mais ce samedi, le huis-clos a été assez long, signe de possibles désaccords. Selon plusieurs sources, les pays membres étaient divisés en deux camps. D'un côté, les partisans d'une ligne ferme sur le Mali comprenant notamment le Niger, la Gambie ou le Ghana. Quand d’autres, comme le Nigeria, mettent de l’eau dans leur vin, et commencent à trouver les sanctions trop dures pour la population malienne, particulièrement en cette période de guerre en Ukraine qui impacte toutes les économies du monde. Le président nigérian Muhammadu Buhari est, chose rare, venu en personne à ce sommet de la Cédéao à Accra.
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