Les deux leaders mondiaux de la production de cacao, le Ghana et la Côte d’Ivoire, ont décidé, mercredi, de différer d’au moins un an la mise en œuvre de la norme ISO 34101-4 sur le cacao durable et traçable, pour préserver les intérêts des acteurs intervenant dans la chaine de valeur de la filière.
En effet, la norme ISO 34101-4 comprend quatre parties qui portent sur les exigences relatives aux systèmes de gestion de la durabilité, les exigences de performance relatives aux aspects économiques, sociaux et environnementaux, les exigences relatives à la traçabilité et les exigences relatives aux systèmes de certification.
Pour les organes de régulation des deux Etats, le Conseil café-cacao pour la Côte d’Ivoire et le Ghana Cocoa board pour le Ghana, il n’est point question d’un refus de se conformer aux normes internationales. Mais plutôt de s’approprier la normes ISO 34101 afin d’y apporter les améliorations nécessaires qui tiennent compte des intérêts de l’ensemble des acteurs.
"Constatant que les parties prenantes de la chaîne de valeur du cacao ne sont pas encore parvenues à un consensus sur le contenu de la norme ISO 34101 sur le Cacao durable et traçable, la Côte d'Ivoire et le Ghana, ont décidé à travers le Conseil du café-cacao et le Ghana cocoa board (organes de régulation) de s'approprier de la norme ISO 34101 - 4 sur le cacao durable et traçable afin d'y apporter les améliorations nécessaires qui tiennent compte des intérêts de l'ensemble des acteurs", ont déclaré conjointement Yves Brahima Koné, directeur général du Conseil café-cacao, et Joseph Boahen Aidoo, directeur exécutif du Ghana Cocoa board. Précisant : "nous ne voulons pas que ces normes fassent du mal à nos producteurs".
Modeste KONE