Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a procédé le 30 juin 2022 à Abidjan, au lancement du processus de discussions de la nouvelle trêve sociale avec les Centrales syndicales de la Fonction publique.
« La trêve sociale est un processus de maturité civique et de confiance sociale qui nous permet de nous engager réciproquement. Elle permet à nous, pouvoirs publics, de satisfaire les revendications essentielles des fonctionnaires et agents de l’État. Elle est une occasion pour les forces syndicales du pays d’accorder une période d’accalmie au gouvernement, pour lui permettre de réaliser avec sérénité et méthode la grande ambition du Président de la République, et celle de tous les Ivoiriens, pour une Côte d’Ivoire stable, rassemblée, prospère et tournée vers l’avenir. En un mot, une Côte d’Ivoire Solidaire », a déclaré Patrick Achi.
Et d’ajouter que cette cérémonie est une nouvelle preuve de la volonté ferme et claire du Président Alassane Ouattara de construire un pays de progrès, de prospérité et de solidarité, avec pour socles essentiels la paix et la cohésion sociale.
Pour Patrick Achi, le nouveau processus se déroulera en deux phases. La première phase consistera en une série de rencontres entre le Comité interministériel et les Centrales syndicales, les Faîtières et les syndicats de base des ministères techniques, avec pour objectif de retenir les revendications essentielles à satisfaire. La deuxième phase des discussions, avec les organisations syndicales, permettra de finaliser les négociations, dans le but de signer la nouvelle trêve sociale.
Selon le Chef du gouvernement, la trêve sociale 2017-2022 a permis d’atteindre des performances économiques et sociales. Les engagements pris par l’Etat ont tous été honorés. Il s’est agi de la révision de la réforme de 2012 des régimes de pensions. Tout comme de la revalorisation indiciaire par l’État, pour les emplois ne bénéficiant pas d’une grille particulière, de 150 points d’indices pour les catégories A et B et de 100 points d’indices pour les catégories C et D. L’impact financier de cette décision est évalué à 87,5 milliards de FCFA sur la période janvier 2018 à mai 2022.
En outre, l’on note l’intégration à la Fonction Publique, de 1800 agents journaliers du secteur public par voie de concours exceptionnels, pour un coût estimé à 10,4 milliards de FCFA à fin mai 2022. Toujours au titre des engagements respectés, il y a le rétablissement du prélèvement à la source des cotisations des syndiqués pour le compte des syndicats, pour plus de 3,6 milliards de FCFA, sur la période janvier 2017- mai 2022. Et le respect, depuis 2018, de l’échéancier de paiement du stock des arriérés, avec près de 195 milliards de FCFA sur la période de janvier 2018 à décembre 2022, sur un stock de 250 milliards de FCFA.
Sur le stock des arriérés, l’Etat reste devoir environ 54 milliards qui seront apurés au plus tard en 2026. L’ensemble de ces mesures majeures présente un cumul de plus de 357 milliards de FCFA sur la période 2018-2022.
Source : Primature