La situation sécuritaire est “sous contrôle”, neuf jours après les violences qui ont secoué la ville d’Odienné, a rassuré, vendredi 22 juillet 2022, le préfet Famy Kouamé René.
Pour le préfet de la région du Kabadougou et du département d’Odienné, le retour au calme a justifié la non prorogation du couvre-feu d’une semaine, du mercredi 13 au mardi 19 juillet, qui avait été instauré à la suite de ces événements.
« Nous faisons le point chaque matin et au terme de la semaine de couvre-feu nous avons vu que la situation s’est améliorée. Nous avons donc estimé qu’il ne fallait plus le reconduire pour permettre aux opérateurs économiques de mener leurs activités. Car le couvre-feu, il faut l’avouer, a perturbé la situation économique des uns et des autres et nous étions très pressés que le calme revienne », a-t-il confié, en marge d’une rencontre publique, en présence de la maire d’Odienné, Nassénéba Touré.
Deux bandes de jeunes de la ville d’Odienné s’étaient affrontés à la machette et au fusil, le 13 juillet, troublant la quiétude des populations. Des violences qui ont causé deux morts et fait une dizaine de blessés dont cinq dans un état grave, évacués sur Bouaké et sur Abidjan.
Un couvre-feu avait été instauré pour faire baisser la tension. La ville a reçu un renfort d’éléments des forces de défenses et de sécurité dont la présence a permis notamment d’étouffer des velléités de règlement de compte.
« La situation est maîtrisée mais nous continuons à renforcer cette sécurité. Nous allons poursuivre les rencontres avec les populations, avec les forces de sécurité afin de conjuguer nos efforts pour ramener définitivement la paix et que notre région ne vive plus ce type de situation », a prévenu le préfet.
Il a annoncé une grande rencontre publique, mercredi 27 juillet à la préfecture, au cours de laquelle des mesures notamment seront communiquées. Cette rencontre intervient après une série de consultations conduites pour cerner les causes ayant engendré les dernières violences et pour proposer des solutions durables contre les récurrentes poussées de violence à Odienné.
(AIP)