Zoma Bi a été mandaté par les parents des élèves recalés au BEPC dans un centre d'examen de Yamoussoukro pour parler en leur nom
Lors d’une conférence de presse organisée à Abidjan – II-Plateaux, Zoma Bi Goua, au nom des parents des élèves recalés aux BEPC pour fraude, au centre d’examen du collège Notre Dame des lacs 2 de Yamoussoukro, a demandé la réhabilitation des candidats concernés par cette affaire. Il a notamment souhaité l’ouverture d’une enquête ministérielle sur la fraude, la clémence de la ministre Mariétou Koné pour éviter que leurs enfants ne « figurent sur la liste des délinquants de demain » et la clémence de cette dernière afin qu’elle se penche sur la situation particulière des « victimes » de la fraude de ce centre d’examen.
Revenant sur les faits, Zoma Bi Goua, lui-même enseignant et dont le fils fait partie du lot des élèves recalés, a fait savoir qu’une soixantaine d’enfants de Yamoussoukro ont été des victimes collatérales de la « fraude orchestrée par un enseignant ». En effet, des témoignages reçus des candidats, il ressort que le surveillant à l’épreuve de SVT, a ouvertement demandé de l’argent aux élèves afin de les aider en même temps que ses deux protégés qui étaient des candidats libres. Face à leurs réticences et menaces de le dénoncer, l’enseignant en question se serait positionné à la porte de la salle et se serait mis à dicter les réponses à toute la salle. Il faut noter que, la veille, un élève qui avait dénoncé un enseignant véreux avait été pris à partie par des candidats et copieusement bastonné.
Selon Zoma Bi Goua, les copies ont été corrigées à Boundiali. Et tous les élèves ont obtenu la note de zéro dans toutes les matières. Pourtant, parmi eux, il y a certains qui ont des moyennes exceptionnelles en classe, et même depuis la classe de 6e. En outre, la soixantaine d’élèves concernée est repartie entre deux salles de composition. Et, le même enseignant mis en cause a surveillé ces classes à différentes épreuves. Alors les parents d’élèves s’interrogent : « Pourquoi cet enseignant n’a-t-il pas signalé la fraude ? Pourquoi dans son procès-verbal (PV) de surveillance, il a mentionné RAS (rien à signaler) alors qu’il y a eu fraude ? Pourquoi la DECO ne l’a-t-il pas entendu et ce sont les seuls élèves qui en paient le prix ? ». Autant de questions qui devraient être à même de disculper les élèves sanctionnés et les réhabiliter.
« Ces enfants sont dans l’adolescence. C’est à cet âge qu’ils copient les mauvais comportements. Les laisser sur la touche pendant 2 ans serait les livrer à toute sorte de vices », prévient Zoma Bi Goua. C’est pourquoi, les parents d’élèves qui disent que, bien que n’accusant pas le ministère, souhaitent que la ministre fasse diligence pour voir de prêt cette affaire où les élèves sont innocents. Il a également averti que faute de quoi, les parents d’élèves n’auront d’autres choix que de recourir à la justice.
Modeste KONE