A la Fédération ivoirienne de sports pour malvoyants et aveugles (Fisma), les palabres sont derrière. Joueurs, encadreurs et comité directeur préparent activement le championnat d'Afrique des nations de Cécifoot au Maroc prévu du 15 au 26 septembre 2022. En prélude à cela, le président de la Fédération s'est confié lors de cet entretien.
Comment se porte la fédération ivoirienne de sport pour malvoyants et aveugles ?
La fédération se porte bien. C'est vrai qu'on a vécu en notre sein des incompréhensions. Entre les présidents de clubs et le comité directeur, mais grâce à l'appui du ministère des sports tout est rentré dans l'ordre.
Comment préparez vous le championnat d'Afrique des nations du Cécifoot prévu au Maroc du 15 au 26 septembre prochain ?
Nous préparons la competition dans un bon état d'esprit. Les athlètes sont à la disposition des encadreurs depuis un bon moment. Ils font de tout leurs efforts pour que l'équipe soit prête. Il est important de noter que nous travaillons dans les conditions un peu difficile par rapport aux moyens dont nous disposons. Mais on fait avec. Nos enfants ont un esprit conquérant. Nous travaillons à décrocher la première place pour être qualifier au mondial de Cécifoot.
Combien d'athlètes sont engagés pour ce championnat d'Afrique ?
Nous avons présélectionné une quinzaine de joueurs. Ils s'entraînent trois fois par semaine. Parmi cette quinzaine, une dizaine de joueurs seront sélectionnés pour le départ au Maroc. Nous avons un budget vraiment trop serré.
Vous êtes détenteurs de la médailles de bronze au championnat d'Afrique de Cécifoot à Enugu au Nigeria , pour cette compétition qu'elle place visez-vous ?
L'enjeu de cette compétition est de se qualifier pour le championnat du monde en 2023 et les Jeux Paralympiques de Paris 2024. Nous visons la première place à ce championnat d'Afrique. En 2019, nous avons battu pas mal d'équipes au Nigeria pour se hisser à la troisième place. Je pense cette année au Maroc, on peut faire mieux. Nous avons la capacité de battre le Maroc champion en titre.
Vous n'avez pas eu de matchs amicaux à l'international. Cela ne jouera pas en la défaveur de la sélection ?
Au plan technique, je peux répondre par l'affirmatif. Cependant, on peut faire des matchs amicaux et faire une contre performance lors de la compétition. Et on peut travailler au plan local et faire une bonne performance. C'est le moral des athlètes qui compte. Et je pense que le moral de mes joueurs est très haut. Tout le monde, que ce soit l'encadrement technique, les joueurs et même le comité directeur sait que c'est notre seule chance d'être qualifié au championnat du monde de Cécifoot 2023 et les Jeux paralympiques 2024. Nous mettons l'accent sur ça au plan technique.
Quelles sont vos sources de revenus pour faire face à vos dépenses ?
Contrairement aux autres années, cette année nous avons un budget de 15 millions que l'Etat nous a octroyé pour participer à des compétitions internationales. Comprenez que nous ne pouvons pas aller au delà de ce budget. Mais on fera tout notre possible pour remener des médailles au pays. Et avoir la chance de se qualifier pour les compétitions internationales à venir. En dehors de ce budget, nous travaillons beaucoup sur des projets. En 2019 nous avons été éligible au projet Pisca qui nous a permi de jouer des matchs amicaux au Mali et au Ghana avant d'aller à Enugu au Nigeria.
Le champion local de Cécifoot prend fin quand ?
Le 28 août prochain avant d'aller au championnat d'Afrique des nations de Cécifoot au Maroc. Ça sera une grande fête.
Un appel à lancer ?
Nous sommes très reconnaissant au ministre des sports, Paulin Claude Danho. Il a un regard particulier sur la fédération ivoirienne de sport pour malvoyants et aveugles. Il nous a accordé une subvention de 15 millions de francs CFA cette année pour les compétitions internationales. Mais à la Fisma nous avons plus de sports collectives que de sports individuels. A cet stade, la subvention devient insuffisante. Nous le supplions de faire un tout petit effort, d'augmenter la subvention l'année prochaine pour qu'on puisse participer à deux ou trois compétitions. Ce qu'on a eu cette année ne peut que faire une seule compétition.
GZ avec Sercom Fisma