Le président de l'ANP, Samba Koné
L’Autorité nationale de la presse (ANP), à travers une décision signée jeudi 25 août 2022, réglemente la couverture de la campagne des législatives et sénatoriales partielles dont la campagne s’ouvre du 26 août à 00H00 pour prendre fin jeudi 1er septembre à minuit.
La couverture porte sur l’élection d’un sénateur dans la région du Haut Sassandra et de députés dans les circonscriptions électorales n°057, Bodokro, Lolobo et N’Guessankro, communes et sous-préfectures, Marabadjassa sous-préfecture, n°150, Gnamangui, Méagui et Oupoyo, communes et sous-préfectures et n°202, Bobi-Diarabana, commune et sous-préfecture, Séguéla sous-préfecture, dans la presse imprimée et numérique.
Pendant la période de campagne, les organes officiels de presse imprimée et numérique, Fraternité Matin, Fratmat.info et l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP) doivent veiller au respect des principes de pluralisme, d’équité et de l’équilibre de l’information en faveur de l’ensemble des candidat(e)s en lice, indique la décision signée par le président de l’ANP, Samba Koné.
Les organes de presse imprimée et numérique veillent, de façon générale et sans équivoque, au respect des règles professionnelles prévues par la législation en vigueur. Ils veillent au respect des dispositions liées à l’exercice du droit de réponse pendant la campagne électorale.
Le directeur de publication de tout quotidien d’informations générales est tenu d’insérer dans les 24 heures suivant sa réception, la réponse de toute personne mise en cause dans son journal, si celle-ci a un lien avec le processus électoral. Pour les autres périodiques, le droit de réponse devra être inséré dans la plus prochaine édition.
Si cette édition est à paraitre en dehors de la période de la campagne, la réponse devra, dans ce cas être publiée dans le support de choix de l’auteur du droit de réponse, aux frais de I ‘entreprise éditrice du journal incriminé. La réponse est à remettre six heures au moins avant le tirage du journal.
En ce qui concerne les productions d’informations numériques, la réponse est publiée dès sa réception et reste visible à la Une du site pendant au moins 24 heures.
Selon la décision, est interdite dans les organes officiels de presse, Fraternité Matin, Fratmat.Info et le fil de l’AIP, toute publicité à des fins de propagande.
Sont interdits tous écrits injurieux, diffamatoires, attentatoires à l’honneur, à la dignité des personnes quelles que soient leurs opinions ou incitant à la haine à leur encontre.
En outre, sont interdits les écrits sur la vie privée des candidat(e)s ainsi que les images ou écrits les présentant dans des postures dégradantes.
Le régulateur interdit également tous écrits incitant au vol et au pillage, aux coups et blessures volontaires et au meurtre, a l’incendie et à la destruction par quelque moyen que ce soit, de biens publics et privés, à toutes formes de violences exercées à l’encontre de personnes physiques et morales ainsi que sur leurs biens, ou à l’apologie des mêmes crimes et délits.
Il interdit les écrits incitant à la xénophobie, à la haine tribale, à la haine religieuse, à la haine raciale et à la haine sous toutes ses formes, faisant l’apologie des crimes de guerre, tous écrits de nature à désinformer l’opinion, à tronquer ou à dénaturer les propos tels que tenus par leurs auteurs.
Est aussi interdite, la publication, en l’état, de propos ayant un caractère injurieux, offensant, incendiaire, calomnieux ou diffamatoire, la publication, sous quelque forme que ce soit, des estimations de vote ou de sondages pendant la campagne électorale, la publication des résultats du scrutin de I ‘élection sénatoriale et des élections Législatives avant leur proclamation par la Commission électorale indépendante (CEI).
L’ANP précise que tout contrevenant aux interdictions contenues dans cette décision s’expose aux sanctions prévues par les textes en vigueur.
(AIP)