Rentrée scolaire 2022-2023 : Des frais annexes sont bel et bien exigés dans des établissements publics





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La mesure du gouvernement de supprimer les frais annexes dans les établissements scolaires publics ne semble pas avoir été entendue par des écoles. En cette période de rentrée scolaire, de nombreux parents ont été désagréablement surpris de constater que des frais supplémentaires, après l’inscription en ligne, leur sont exigés. Chaque établissement y allant avec sa méthode.

L’un des établissements les plus critiqués en ce début d’année scolaire est le lycée municipal d’Abobo. De nombreux parents d’élèves dénoncent les pratiques qui y ont cours. Selon les informations en notre possession, les parents d’élèves, après l’inscription en ligne qui est de 6 000 FCFA, doivent payer 1 000 FCFA et un autre montant de 9 000 FCFA. Mais cette dernière somme est payée en dehors de l’école, dans une cours annexe. Elle donnerait droit au tee-shirt, au carnet de correspondance et autres. Un fait fortement dénoncé. 

Selon des parents d’élèves, qui l'ont dénoncé sur les réseaux sociaux, le paiement de 9 000 FCFA est également exigé au lycée de Grand Bassam.

Si certaines écoles exigent de l’espèce, d’autres se montrent plus subtiles en se transformant en vendeurs d’articles scolaires. Au lycée de jeunes filles Mamie Faitai de Bingerville, des parents d’élèves dénoncent le paiement de marqueurs pour chaque élève inscrit. Pour eux, c’est une arnaque déguisée pour soutirer de l’argent aux parents d’élèves.

Pourtant, on se souvient que, l’année dernière, la ministre Mariatou Koné avait adressé une note aux chefs de circonscriptions et d’établissements. Dans celle-ci, elle écrivait : « Je vous rappelle que selon le décret N°2020-997 du 30 décembre 2020 modifiant le décret N°2021-488 du 07 juin 2021 portant attribution, organisation et fonctionnement des COGES, les inscriptions dans les établissements primaires et secondaires se font sans frais annexes ». Elle leur précisait « qu’en-dehors de l’inscription en ligne, aucun frais, pour quelques prétextes que ce soit (T-shirt, livrets, carnets de correspondance, photos, cotisations exceptionnelles…) ne doit être exigé aux parents d’élèves ».

En outre, la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, lors du lancement officiel de la rentrée scolaire 2022-2023, a annoncé le « paiement intégral depuis le 1er septembre 2022, au profit des COGES de la somme de 16 milliards 731 millions 935 mille 329 Francs CFA ». L’objectif étant de faciliter le fonctionnement des établissements scolaires. Dès lors, on se demande pourquoi certains chefs d’établissements et présidents de Comités de gestion d’établissements scolaires publics s’entêtent à vouloir soutirer de l’argent aux parents d’élèves. Vivement que l’État cherche à y voir plus clair et prenne des mesures vigoureuses.

 

Modeste KONÉ

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