Le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé « à nouveau » à la libération « sans délai » des 46 soldats ivoiriens encore détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022, dans son allocution à la 77e Assemblée générale des Nations unies, mercredi.
« Dans ce contexte de lutte contre le terrorisme, quarante-six (46) soldats ivoiriens, déployés en qualité de 8e détachement de l’Élément de soutien national (NSE) au sein de la MINUSMA au Mali, y sont injustement détenus depuis le 10 juillet 2022 », a rappelé Alassane Ouattara, appelant « à nouveau », à leur libération, « sans délai ».
Il a encouragé les autorités maliennes à concentrer leurs efforts sur la lutte contre le terrorisme et à mettre en œuvre, de façon résolue, les différentes étapes du chronogramme de la transition ainsi que les réformes politiques et institutionnelles en vue des élections présidentielles prévues en février 2024, pour le bien-être du peuple malien.
Pour le chef de l’Etat ivoirien, les opérations de maintien de la paix des Nations unies représentent la manifestation tangible des actions collectives au service de la paix dans les pays victimes de conflits expliquant que la Côte d’Ivoire, qui a abrité l’une des plus importantes opérations de maintien de la paix des Nations Unies en Afrique, mesure à sa juste valeur le sacrifice consenti par les pays contributeurs de troupes, afin de permettre le retour de la paix et de faciliter la reconstruction post-conflit.
« C’est fort du succès de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et de notre foi aux valeurs de la Charte des Nations Unies, que mon pays a décidé de participer activement aux opérations de paix des Nations Unies, comme je l’ai déclaré devant le Conseil de sécurité, en décembre 2018 », a-t-il rappelé et de se réjouir de la participation de la Côte d’Ivoire à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) et à la Mission des Nations Unies en République Centrafricaine (MINURCA).
Depuis le 10 juillet, 49 soldats ivoiriens, en mission pour le compte de la MINUSMA sont détenus au Mali, accusés par les autorités maliennes d’être des mercenaires.
Lambert KOUAME