Seule la chirurgie réparatrice permet de venir à bout de la fistule obstétricale
La Mutuelle générale des agents de la presse privée de Côte d’Ivoire (MS- Médias), dans le souci de venir en aide aux femmes porteuses de la fistule obstétricale encore appelée « maladie de la honte », organise le samedi 29 octobre prochain, un dîner-gala à l’espace Latrille Event d’Abidjan-Cocody.
Selon les initiateurs, il s’agit de sensibiliser la population sur le danger que représente la fistule obstétricale, de générer des ressources financières en vue de la prise en charge des soins de chirurgie réparatrice des victimes de la fistule, vivants recluses dans la communauté. Mais aussi promouvoir la solidarité en récompensant des personnes physiques et morales qui oeuvrent dans le social.
La prise en charge sera en faveur de 250 femmes qui bénéficieront de la prise en charge qui comprend le kit opératoire, les fournitures et consommables médicaux, des frais du bloc opératoire, des soins infirmiers, de la nourriture, des ressources humaines médicales.
L’argent récolté permettra également d’aider à la réalisation des activités génératrices de revenus nécessaires pour une prise en charge complète de la patiente. Cette aide est estimée à 100.000 F CFA par patiente
Cette soirée sera donc une occasion pour recueillir des dons en vue de participer à la prise en charge de femmes atteintes de ce mal pernicieux et invalidant qui réduit les victimes à vivre dans la honte et la pauvreté.
Notons qu’en Côte d’Ivoire, selon l’enquête MICS 2016, la prévalence des fistules obstétricales est estimée à 2,5%, soit plus de 135.000 cas avec plus de 250 nouveaux cas chaque année. Rapporté au nombre de femmes en âge de procréer, cela donnait en 2020, 44 602 porteuses de fistule obstétricale potentiel vivant recluse dans la communauté, stigmatisées et abandonnées par leurs époux.
Solange ARALAMON