Alors que l’on pensait que la visite du président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), Laurent Gbagbo dans la région de la Mé s’est déroulée dans de bonnes conditions, l’on apprend par le biais du service de communication du parti qu’un car transportant des militants et sympathisants a été calciné et des personnes agressées.
A la veille de cette visite qui s’est déroulée du 9 au 10 décembre 2022, des individus, prétendant défendre la cause du Premier ministre Patrick Achi ont tenu des propos de violence et d’intimidation et posé des actes de vandalisme sur les affiches géantes annonçant cette visite, dans le but d’empêcher cette visite dite d’amitié. Suite à une médiation du préfet de région, le RHDP et le PPA-CI sont tombés d’accord et ont conjointement produit un communiqué appelant au calme et à la retenue, rappelle-t-on.
« Malheureusement, la nuit du vendredi au samedi, des personnes ont érigé des barricades dans l’intention d’empêcher l’arrivée des populations, mobilisées en masse à Adzopé et au lieu du meeting », regrette le PPA-CI, saluant la prompte réaction de la police qui a enlevé ces barrages.
Si une foule énorme a pu regagner le stade qui a refusé du monde, poursuit la note, « des personnes qui s’y rendaient ont subi des agressions ayant occasionné des blessures graves. Un car de transport affrété au transport des populations a été calciné ».
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Laurent Gbagbo, tout en souhaitant prompt rétablissement aux blessés et apportant son soutien à la compagnie de transport dont le car a été entièrement calciné, condamne énergiquement ces actes de violence qui marquent selon lui, « un recul de la démocratie » dans cette région qui a contribué de façon significative à la promotion de cette démocratie.
Mais d’où vient-il que ces individus ont pu commettre ces actes de violence à un moment où toutes les parties s’étaient accordées ? Est-ce que ce sont les personnes qui avaient défendu les compagnies de transport de convoyer les populations ce jour-là qui ont mis à exécution leur menace ?
Seule une réponse d’une enquête judiciaire pourrait situer sur les responsabilités. D’ailleurs, Gbagbo et son parti « demandent au procureur de la République, de se saisir de ce dossier et d’engager, sans tarder des poursuites contre les auteurs de ces actes ».
Le PPA-CI demande également au Premier ministre Patrick Achi dont le nom est associé à ces actes « graves » de se prononcer afin que tous soient situés.
Le communiqué rappelle en outre que le parti a passé sous silence ces actes de violence perpétrés samedi, pour éviter qu'ils ne donnent lieu à des représailles.
Lambert KOUAME