Contrairement aux apparences, la sérénité a fui le camp du Rhdp parti unifié et de son président Alassane Ouattara. Il n’entend pas lâcher le Pdci-Rda, malgré la décision des instances du part de rompre les amarres avec le Rhdp parti unifié. Ouattara s’accroche comme un naufragé à la coque du navire Pdci, qui se dirige inexorablement vers les rives d’une nouvelle alliance. A laquelle que ce soit Gbagbo, Affi, Soro Guillaume, tous ont donné leur accord.
Se sentant dès lors abandonné et lâché de toute part, Ouattara veut tenter une diversion. Malheureusement, pour lui comme toutes ses autres tentatives, elle va avoir l’effet contraire. Plutôt que de lui faire gagner l’adhésion des masses, elle va renforcerl’attachement de celles-ci à l’alliance qui se tisse autour de Bédié. Car la sortie de ses émissaires fut des plus pathétiques. Alors que le président Bédié s’appuyait sur les recommandations des instances du parti a donné une fin de non-recevoir à toutes les requêtes et sollicitations des uns et des autres, l’invitant à un retour au sein de l’ancienne alliance Rhdp, des ministres soit disant Pdci viennent s’y opposer. Bien que leur chef de fil l’ait suffisamment compris, pour une fois on peut lui reconnaître une certaine lucidité. Le ministre Adjoumani Kobenan a annoncé, déjà qu’à partir du 26 janvier, date du congrès constitutif du Rhdp , il n’est plus Pdci, comme s’il était encore, lui qui rame à contre-courant de toutes les décisions du parti.Ces ministres, certainement, pour leurs subsidies sont prêts à tout, même à se couvrir de ridicules, si ce n’est le moindre.
La création d'un mouvement politique pour «dire non à la rupture » entre leur parti et le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), vient tenter de suppléer l’échec de sur les traces d’Houphouët dans sa tentative de fragiliser le Pdci et sauver le soldat à la dérive Ouattara.
Les ministres Albert François Amichia de la ville, Alain Richard Donwahi des Eaux et forêts, Pascal Abinan Kouakou de l’Emploi et protection sociale, Raymonde Goudou Coffie Modernisation de l'administration et innovation du service public et Jean-Claude Kouassi des Mines et de la géologie, pourront-ils sauver Ouattara, rien n’est moins sûr. Mais ils ont réussi une prouesse, celle d’avoir surpassée leur collègue Kobenan Adjoumani dans l’incongruité, l’errance politique. Un parti ce ne sont pas les ministres qui décident, ce sont les instances. Une fois celles-ci ont fait leur choix onse plie où on démissionne. C’est ce que fait Adjoumani, suivez-le !
Michel Beta