Comité International Olympique : l’impossibilité des représentants africains d’impacter les décisions





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La commission exécutive du Comité International Olympique (CIO) se réunira les mardi 28, mercredi 29 et jeudi 30 mars 2023, à la Maison Olympique à Lausanne en Suisse. Entre autres points à l’ordre du jour de cette importante rencontre, la question des sanctions à l'encontre de la Russie et du Bélarus, et du statut des athlètes de ces pays. Lors de la première journée, les membres de la commission exécutive vont plancher sur les conclusions et réactions enregistrées à l'issue de plusieurs consultations téléphoniques menées avec les membres du CIO, les Comités Nationaux Olympiques (CNO), les Fédérations Internationales (FI) et les représentants des athlètes sur le dossier russe.

Sur ce dossier, la position des Africains est très claire. Ces dernières semaines, l’Association des comités olympiques d’Afrique (ACNOA) et les représentants des athlètes africains se sont prononcés en faveur de la participation des sportifs russes et biélorusses aux Jeux olympiques 2024 de Paris, le samedi 4 mars, à l'occasion du comité exécutif de l'Association des comités nationaux olympiques d'Afrique à Nouakchott (Mauritanie). « Les membres se sont prononcés à l'unanimité en faveur de la participation des athlètes russes et biélorusses à toutes les compétitions internationales », a indiqué l'ACNOA dans un communiqué. « Il s'agira ainsi de permettre aux athlètes russes et biélorusses de participer en toute neutralité sans aucun signe identitaire aux Jeux olympiques de Paris-2024 », précise le texte. Les comités olympiques africains s'alignent ainsi sur la position du Comité international olympique et rejoignent le Conseil olympique d'Asie (COA) qui avait proposé fin janvier d'intégrer ces athlètes à ses compétitions régionales comme les Jeux asiatiques en exprimant son soutien à la position du CIO.

Dans la même veine, les représentants des athlètes africains réunis à Alger les 11 et 12 mars derniers, ont voté à l’unanimité pour la réintégration des athlètes russes et bélarusses. La centaine d'athlètes réunis dans la capitale algérienne a fait savoir que la politique ne doit pas s'ingérer dans le sport et que les athlètes n’ont pas à payer le tribut de leurs dirigeants politiques. « Aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport », avait déclaré le Comité exécutif du CIO en janvier dernier.

Les athlètes africains insistent sur un principe : les sportifs ne «devraient jamais payer le prix d’un conflit». Ils rappellent l’impérieuse nécessité de séparer le sport et la politique car la situation des athlètes russes et biélorusses, écartés de la scène sportive depuis plus d’un an, pourrait devenir un jour la leur.

Fort de ce qui précède, il est clair que l’Afrique réclame le retour des athlètes russes et bélarusses dans les compétitions internationales et, surtout, aux prochains Jeux olympiques de Paris en 2024. Mais la voix du continent sera-t-elle entendue et prise en compte par la commission exécutive du CIO, lors des rencontres des 28, 29 et 30 mars à Lausanne ?

Laissés pour compte dans le gouvernement du CIO, les représentants africains en minorité n’ont pas la possibilité d’impacter réellement les décisions au sein l’instance voire de changer les choses dans l’intérêt du sport africain. Sur les dix membres que compte cette commission en plus du président Thomas Bach et des 4 vice-présidents, l’Afrique avec ses 55 pays membres du CIO, ne compte qu’un seul membre, en la personne de la Marocaine Nawal El Moutawakil. Quel poids l’ancienne championne olympique, médaillée d'or du premier 400m haies féminin de l'histoire des Jeux olympiques, à Los Angeles en 1984, peut-elle avoir au sein de cette commission exécutive sous l’emprise des positions occidentales ?

Source : L’Inter

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