Le président-directeur général de la Société de promotion de l’habitat, de l’immobilier et de l’aménagement (SOPHIA-SA), lors du colloque sur les villes nouvelles en Afrique, qui a eu lieu, du 11 au 13 mai 2023, à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, a fait des révélations sur l’urbanisation du district d’Abidjan.
Selon lui, bien que dotée de potentialités économiques, « Abidjan reste une ville dominée par 81 quartiers précaires regroupant 70 % de sa population ». Il pense qu'il faut éviter de laisser la capitale économique du pays s’étendre « avec l’image d’une ville désordonnée, précaire, en situation de grand péril existentiel… ».
Touré Ahmed Bouah a tiré la sonnette d’alarme, car les indicateurs au plan international ne sont pas rassurants. Selon, en effet, un rapport commun de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et de la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique (ECA), cité par l’orateur, au cours des trente dernières années, les villes africaines ont absorbé 500 millions de personnes supplémentaires. Ce chiffre devrait atteindre plus de 900 millions au cours des trente prochaines années.
En outre, révèle-t-il, 13 des vingt villes les plus peuplées au monde seront africaines en 2 100. C’est pourquoi, le patron de SOPHIA-SA souhaite donner l’opportunité à la ville d’Abidjan de transformer ses visions et ses ambitions en réalité avec le projet Akwaba City, un atout de développement et un moteur d’intégration régionale.
Ce projet, selon son concepteur, « vise à assurer une meilleure mise en valeur des potentialités (foncières, économiques, commerciales, culturelles, éducatives, sanitaires, artisanales, universitaires et d’emploi) de l’axe Abidjan-Anyama, de sorte à réaliser un équilibre entre Abidjan et sa banlieue ». La vision étant de transformer cet axe au plan naturel, humain et économique.
Modeste KONÉ