Le buzz de survie





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La mort politique est difficilement une réalité acceptable pour toute personne ayant placé au centre de sa vie le jeu politique. Soro Kigbafory Guillaume, cet ex-chef de la rébellion ivoirienne souffre grandement de ce mal.

Continuer d'exister dans le débat politique même s'il lui est quasiment désormais impossible de se replacer au centre du jeu politique ivoirien. Être ainsi dans l'ombre et voir la Côte d’Ivoire aussi bien avancer sans lui, l'homme n'entend pas laisser les choses rouler ainsi. Et il l'a démontré la semaine dernière. Avec le buzz de fin d'année. Une auto-arrestation fabriquée des officines des sciences de la Fesci.

Il nous en a servis et d'ailleurs bien servis la semaine écoulée. Dans un communiqué, le banni de la Nation nous a servi un scénario écrit de son arrestation qui serait planifiée par le pouvoir d'Abidjan sur les terres turques. S'octroyant les habits d'un prophète sachant lire l'avenir, Soro décrit sa future arrestation avec les nettes précisions de celui qui était présent lors de sa préparation. Curieux tout de même. Allant jusqu'à citer nommément un haut fonctionnaire de la justice ivoirienne, qui serait le cerveau de ce coup contre sa personne. Le buzz a fait l'effet d'une semaine. Les Ivoiriens étant occupés à la réalité de leur vie quotidienne, sont passés à autre chose très rapidement. Soro Guillaume a voulu un buzz pour survivre. Il a juste survécu une semaine. Revenu juste dans les débats politiques des salons pour juste une petite semaine. Et l'homme a encore replongé dans l'oubli qu'il évite de toutes ses forces.

Ses pages facebook avatars allant jusqu'à menacer de troubler la quiétude des populations ivoiriennes lors des prochaines fêtes de fin d'année. Une chose est sûre, et difficilement discutable, les populations ivoiriennes se sont toutes vite rendu compte de l'auto-coup d'arrestation du leader du GPS. Guillaume oublie une chose, les Ivoiriens ont extirpé de leurs cœurs les querelles politiques. Ils ont même salué la fin d'un ministère de la réconciliation lors de la constitution du gouvernement Beugre Mambe.

Soro gagnerait à se trouver des intermédiaires de poids entre lui et son père d'hier, le Président Alassane Ouattara pour un pardon de l'Etat qui lui permettrait de regagner sa terre natale plutôt que de continuer de se fabriquer un coffre qu'il a perdu.

Sam Wakouboué

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