Gagnoa : la presse papier en grande difficulté





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« Nous peinons à rentabiliser 30.000FCFA par semaine lorsque nous vendons les journaux ici, à Gagnoa, ces dernières années. Il y a 10 ans encore, nous atteignions 800 000FCFA par semaine ». Ces propos sont de Alain Yao, responsable des vendeurs de journaux de la ville de Gagnoa. Il les a tenus pour mettre au grand jour la mévente des journaux.

Selon ce dernier, très peu de personnes se ruent sur les journaux, même pour lire les titres lorsqu'ils sont affichés. Le jeune homme, également père de famille, s'est lui-même reconverti dans la réparation de téléphones portables et d'ordinateurs pour joindre les deux bouts, à Gagnoa, où tout est devenu cher.

Alain Yao se souvient encore de l'époque où les journaux s'arrachaient comme de petits pains. Des clients allaient jusqu'à lui donner des pourboires quand il réserve leurs commandes. A l'en croire, les rares lecteurs des journaux ne font plus de commandes parce qu'ils peuvent se procurer les journaux à tout moment, les invendus étant toujours disponibles.

Cette mévente, à en croire le responsable des vendeurs, n'est pas sans explication. Il a pointé du doigt, premièrement, le retard avec lequel les journaux arrivent à Gagnoa en raison des pannes répétées des voitures qui les transportent. Deuxièmement, les réseaux sociaux et la presse en ligne qui ont une longueur d'avance sur la presse papier dans la publication des informations. Enfin, ils reprochent aux journaux de ne pas suffisamment traiter les informations qui concernent la région du Goh où l'actualité n'est pourtant pas pauvre.

Touré Boa 

Correspondant régional 

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