Côte d’Ivoire / Célébration du 1er mai : "Depuis que nous sommes passés centrale syndicale, tout s’abat sur nous" (Zadi Gnagna)





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Théodore Zadi Gnagna, président de la centrale Plateforme nationale (Plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public de Côte d'Ivoire – PFN) a soutenu, mercredi 1er mai, lors de la célébration de la fête du travail, que, depuis février que son organisation est passée centrale syndicale, "tout s’abat" sur elle.
"Depuis février que nous sommes passés centrale syndicale, tout s’abat sur nous", a lancé Zadi Gnagna, rappelant l’arrestation du Pr Johnson Kouassi, secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs de Côte d'Ivoire (CNEC), et le blocage du processus électoral.
Sur la question particulière du professeur Johnson Kouassi, il a fait savoir que ce dernier et plusieurs de ses camarades syndicalistes sont sans salaire depuis plusieurs mois. "Ce n’est pas normal que, jusque-là, Johnson Kouassi et ses camarades n’aient pas de salaires. Nous demandons à l’État de respecter sa parole", a-t-il prévenu.
Le syndicaliste est revenu sur de grands points soulevés par les différentes fédérations. Pour lui, "le moment est venu pour que la valeur de l’indice référentiel fasse l’objet de débat, car celui en vigueur est dépassé". Il pense également qu’il est temps de mettre en place une réelle politique du logement. Zadi Gnagna revendique aussi la suppression de certains impôts telle que la contribution nationale.
Le président de la centrale Plateforme nationale a dénoncé les violations flagrantes des libertés syndicales. "C’est du jamais-vu en Côte d’Ivoire. Rien ne justifie le gel des comptes jusqu’au comptes d’épargne".
Concernant l’intégration du secteur privé à sa centrale syndicale, l’orateur a dit : "Bientôt, la Plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public de Côte d'Ivoire sera la Plateforme nationale des travailleurs de Côte d’Ivoire". Gnagna Zadi est revenu sur des revendications du secteur privé en demandant à l’État de tout mettre en œuvre pour le recrutement des pilotes formés. " On forme des pilotes de bateau pour faire quoi ? Un pays qui est entouré d’eau et qui n’a pas de bateau. Quel est ce pays plein de contradictions ? ", s’est-il interrogé.
Abordant la question de la retraite au privé, il a annoncé qu’il faut se mobiliser pour que les travailleurs "n’aillent plus à la retraite avec un cerceuil sur le dos". Car, il trouve anormal que les travailleurs du privé aillent à la retraite avec "la troisième part de leur salaire".
Avant, Zadi Gnagna a dit que cette célébration de la fête du travail est placée sous le signe de l’ouverture au privé et des élections professionnelles.
La commémoration du 1er mai a commencé par une procession dès 8 h.

Modeste KONE

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