une vue des participants à l'atelier des acteurs de lutte contre la tuberculose
Rencontre de restitution de la réunion de haut niveau des Nations Unies sur la lutte contre la tuberculose et validation du plan d’accélération de la Côte d’Ivoire 2024
La tuberculose demeure un problème majeur de santé publique en Côte d’Ivoire. Ce fait a été accentué avec l’effet de la pandémie à Covid 19, selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans le souci d’enrichir le plan d’accélération TB/VIH du pays par la restitution des engagements clés pris par les dirigeants mondiaux, des experts de la santé et des défenseurs des droits pour accélérer les efforts mondiaux visant à mettre fin à l'épidémie de tuberculose (UNHLM TB 2023), des acteurs nationaux se sont retrouvés le mercredi 24 janvier 2024 à international hôtel Grand Bassam.
Il s’agissait, au cours de cet atelier, de présenter les résultats et les défis de la lutte contre la tuberculose en Côte d’Ivoire, mais aussi de présenter la contribution des acteurs communautaires dans ce combat, précisément les résultats 2022 et les projets challenge facility. Cette rencontre visait également à présenter les résultats clés de la réunion, y compris les décisions prises lors de celle-ci.
Enfin, il était question de formuler des recommandations concrètes qui seront traduites en stratégies innovantes pour les actions futures dans le domaine de la lutte contre la tuberculose et de valider le plan d’accélération TB/VIH III pour atteindre l’objectif de développement durable à l’horizon 2030.
Au nom de la société civile qui a participé à la réunion de New York en 2018 et 2023, Gisèle Takalia, a expliqué qu’il était question de partager les conclusions afin d’être au même niveau d’information.
« Nous avons de nombreux défis à relever. Nous constatons une forte contribution communautaire, mais jusqu’ici, l’insuffisance des investissements nous empêche d’être efficace », a-t-elle déclaré au cours de la cérémonie d’ouverture.
Dr Nicole Shabani qui représentait le plan présidentiel d'aide d'urgence des États-Unis à la lutte contre le sida (PEPFAR) a réaffirmé l’engagement de l’organisation à accompagner les acteurs ivoiriens pour bouter cette maladie hors de la Côte d’Ivoire.
Quant au Directeur-coordonnateur du Programme national de lutte contre la tuberculose, Docteur Kouakou Jacquemin, il a rappelé que la tuberculose est l’une des maladies les plus graves, car elle tue plus de personnes que le VIH/SIDA.
« En 2018, il y a eu une réunion de haut niveau à New York avec un engagement pris pour réduire son poids au niveau mondial. Mais 5 ans après, les résultats sont mitigés. Il a donc été recommandé de renforcer les stratégies de lutte. Avec le soutien du Pepfar, nous nous engageons à mettre en place un plan national pour atteindre les ODD en termes de tuberculose », a-t-il affirmé.
A l’issue de cet atelier, les principales parties prenantes nationales entendent avoir une meilleure connaissance des enjeux et des défis de la lutte contre la tuberculose en Côte d’Ivoire.
Selon les statistiques de l’OMS, en 2021, 20 729 nouveaux cas et rechutes de tuberculose toutes formes ont été notifiés, soit une incidence notifiée de 77 cas pour 100 000 habitants. Aussi, le taux de succès de traitement de la cohorte 2022 des nouveaux cas et rechutes de tuberculose toutes formes s’élevaient 85%. Les décès ont négativement impacté ces résultats avec un taux égal à 9 %.
Solange ARALAMON