Le samedi 2 décembre 1995, dans les vestiaires du FNB Stadium de Johannesburg, à l’issue de la finale aller de la Coupe d’Afrique des Club Champions opposant le club local d’Orlando Pirates au champion ivoirien de l’ASEC Mimosas, l’ambiance est à la fête du côté des Jaune et Noir. En effet, avec leur équipe de vedettes, ils ont obtenu un précieux match nul (2-2) qui les place en ballotage favorable en vue du match retour prévu à Abidjan 2 semaines plus tard.
A Abidjan justement, l’ambiance est également à la liesse après ce résultat car notre équipe ne perdait jamais sur ses terres au Stade Félix HOUPHOUËT-BOIGNY et un résultat nul avec moins de 2 buts suffisait pour emporter le trophée continental tant convoité.
Nous connaissons tous l’issue de cette confrontation advenue le 16 décembre 1995 après un match maîtrisé par nos Hommes mais perdu au tableau d’affichage. Une issue fatale qui a plongé tout le peuple jaune et noir dans le plus grand désarroi. Si ce match était à rejouer, nul doute que les différents acteurs s’y prendraient autrement, notamment en tentant de mieux maîtriser l’excès de confiance inéluctable qui avait gagné les esprits au fil des titres accumulés.
Sans vouloir comparer, pour l’instant, la situation actuelle avec celle de cette époque glorieuse, nous avons pu lire ça et là des commentaires négatifs sur la performance des mimosas face à Simba SC (Tanzanie) à l’occasion de la 5e journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions de la CAF. Tout n’était pas parfait, il faut le convenir et notre staff ne se privera pas d’analyser cette rencontre pour y trouver des axes de travail au cours des prochaines semaines. Cependant, ce résultat nous permet de garantir l’essentiel, c’est-à-dire la 1ère place de la poule à l’issue de ce mini-championnat. Ce qui n’est pas rien dans cette compétition si relevée. Cette place n’est pas seulement prestigieuse puisqu’elle permet d’affronter, lors des ¼ de finale, une équipe classée 2nde de son groupe et de disputer le match retour à domicile. De plus, ce résultat permet d’aborder le match de ce week-end au Maroc avec concentration certes mais sans pression particulière avec la possibilité de faire tourner notre effectif et de gérer certains cas particuliers. Si nous l’avions perdu, il en eut été tout autrement et les anciens de 1995 pourront le confirmer, eux qui auraient préféré proposer un jeu moins alléchant en assurant un 0-0 plutôt que de repartir chez eux avec ce goût d’inachevé qu’ils gardent dans leur cœur, aujourd’hui encore !
Faisons confiance à nos Hommes qui sont arrivés à ce stade à force de travail et de courage. La bataille continue et ils ont besoin de tous pour relever les prochains défis qui s’annoncent !
Benoît YOU