Crises en Afrique de l’Ouest: le Conseil des sages CEDEAO à Abidjan pour « proposer des solutions aux défis de paix et de sécurité »





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Les sages de la CEDEAO entendent tout mettre en oeuvre pour ramener la paix dans la sous-région



La 2ème Retraite du conseil des sages de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest ( CEDEAO) se tient à Abidjan depuis le lundi 29 avril 2024 sur le thème : « Capitaliser les expériences et répondre aux défis actuels en matière de gouvernance, de paix et de sécurité dans la région de la CEDEAO ».

Ouvrant les travaux de ces assises, le président du conseil des Sages de la CEDEAO, par ailleurs ancien président de la République fédérale du Nigéria, Goodluck Ebele Jonathan, a regretté le fait que la zone ouest-africaine est présentée au monde comme une zone de non-respect de la démocratie. Une situation aggravée, selon lui, par la montée de la violence et le terrorisme dans le Sahel.

« Avec les différents challenges que les gouvernements rencontrent à travers la région, en ce moment, y compris la décision prise par le Mali, le Burkina Faso et le Niger de se retirer de la CEDEAO, on assiste à un véritable coup contre la démocratie. Quatre pays qui sont sous un régime militaire, avec pour conséquence, une violation des droits de l’homme. On assiste à une tendance à l’autocratie. Cette retraite des sages de la CEDEAO se tient pour échanger les idées, partager les expériences de ses membres et, surtout, proposer des solutions aux défis de paix et de sécurité. C’est clairement une nécessité impérieuse, au regard des impacts négatifs qui pourraient intervenir », a situé l’ancien président nigérian.

Il a, pour ce faire, invité les membres du conseil des sages à l’action, face à cette situation peu reluisante. « Nous devrions identifier et proposer des programmes avec un impact sur la paix dans la région. Nous avons confiance en notre capacité de réflexion et faire des propositions concrètes qui auront un impact sûr et rapide sur la paix et la stabilité dans notre région », a déclaré Goodluck Jonathan.

Le commissaire des affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, Abdel-Fatau Musah, a, d’entrée de jeu, relevé les enjeux sécurité et politique auxquels est confrontée la CEDEAO. Il a indiqué que la menace de retrait des États de l’organisation sous-régionale est une situation inédite qui doit être appréhendée avec tout le sérieux qui convient. D’où le sens de cette réunion pour ébaucher des solutions.

Plusieurs communications ont meublé la rencontre. Il s’agit notamment, de celles relatives aux aperçus des situations de gouvernance, de paix et de sécurité dans la région de l’Afrique de l’ouest : perspectives de la CEDEAO.

Le choix de la Côte d’Ivoire pour abriter cette rencontre est, selon la représentante résidente de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, l’ambassadeur Fanta Cissé, le fait « qu’Alassane Ouattara est un homme de paix, un homme de dialogue qui, en général, encourage ce genre d’activités dans son pays ».

Solange ARALAMON

 

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