Le président du collectif des chefs de villages du département de Gagnoa, Boga Sivori, a remis en cause dimanche 18 août 2024, au cours d'une cérémonie publique dans le village de Dougroupalégnoa, les actions de développement entreprises par le président de la République Alassane Ouattara dans la cité du fromager. Il a taxé Gagnoa de ville poussiéreuse et abandonnée dans la précarité. La sortie de l'ancien journaliste qui a fait le tour des réseaux sociaux a suscité la réaction de Samuel Ziké Gnahoré, secrétaire des chefs de canton et de province de Gagnoa, à son domicile, dans le village d'Onahio dont il est aussi le chef, sur la voie menant à San Pedro .
Face aux journalistes, le secrétaire des chefs de canton de la cité du fromager en colère et qui dit ne pas se reconnaître dans la déclaration de Boga Sivori, l'a qualifiée de hasardeuse et d'inappropriée. A l'en croire, un chef de village qui est un auxiliaire de l'administration publique n'a pas à lancer des piques publiquement au gouvernement comme ce fut le cas à Dougroupalegnoa. « Un chef de village réclame sa part de développement en nocturne avec le verbe adapté. Il n'est donc pas faux de dire que notre collègue Boga Sivori a terni l'image de toute la chefferie de Gagnoa dans la farine », a-t-il dénoncé.
Le conférencier qui dit ne plus être en odeur de sainteté avec Boga Sivori a indiqué que l'ex-journaliste au service politique du quotidien Notre Voie n'est pas à sa première sortie sur ce terrain avec le statut de chef de village. « La première fois, Boga Sivori s'était permis de demander la réinscription de l'ex-président de la République Laurent Gbagbo sur la liste électorale et accusé le pouvoir en place de vouloir exproprier les propriétaires terriens de leur champ. Il a même été interpellé avant de présenter des excuses aux chefs de village de Gagnoa et aux autorités », a-t-il rappelé.
Pour lui, la destitution du président du collectif des chefs de village de Gagnoa Boga Sivori n'est certainement pas à l'ordre du jour. Mais les autorités administratives doivent prendre leur responsabilité. Faut-il craindre une crise à la chefferie de Gagnoa ? Les prochains jours nous situeront.
Touré Boa
Correspondant régional