La condamnation des proches de Soro continue de susciter des vagues d’indignation
Deux proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale, à savoir Mamadou Traoré et Kando Soumahoro, ont été condamnés successivement à deux ans de prison pour « diffusion de fausses informations », et à 36 mois de prison, dont 24 ferme et 12 avec sursis, pour « maintien illégal d'un parti politique ». La justice reproche à Kando Soumahoro d'avoir signé, le 9 août 2024, pour le compte de Générations et Peuples Solidaires (GPS), un parti « dissout », une déclaration conjointe de partis d'opposition appelant à une refonte du système électoral, à la veille d’une année électorale présidentielle.
Pour le Parti des Peuples Africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), ces deux condamnations constituent des atteintes graves aux libertés d'opinion et d'expression, et ce, à quelques mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Dans un communiqué rendu public le jeudi 22 août 2024 et signé par son secrétaire général et porte-parole, Jean Gervais Tchéidé, le PPA-CI « dénonce avec force cette instrumentalisation outrancière et honteuse de la justice à des fins d'intimidation et de brimade de l'opposition politique ».
Le PPA-CI condamne ces pratiques qu’il qualifie de « dictatoriales » du régime RHDP et exprime sa solidarité aux cadres du GPS injustement emprisonnés. Il invite instamment le gouvernement à mettre fin à ces méthodes « rétrogrades de musellement » de l’opposition politique et appelle à la libération immédiate des personnalités incarcérées.
Le parti prend également à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur les risques de dégradation du climat sociopolitique que fait courir le régime RHDP à travers ces violations répétées des libertés d’opinion et d'expression en Côte d'Ivoire.
Lambert KOUAME