Une vue des participants à l'atelier sur le suivi-évaluation avec les femmes journalistes
Le Réseau féminin en suivi évaluation (Evalwomen) a organisé un atelier en faveur des organisations de la société civile parmi lesquelles les Réseau de femmes journalistes et professionnels de la communication de Côte d’Ivoire (REFJPCI), mercredi 6 novembre 2024 au sein Campc, sis à l’Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan-Cocody.
C’est autour du thème : « Femmes journalistes et évaluation des politiques publiques : enjeux et perspectives » que s’est déroulée cette rencontre animée par deux experts que sont Mme Gnely Bamba, chargée de suis évaluation à la direction générale du plan, au ministère de l’économie, du Plan et du Développement, et Augustin Tapé, rédacteur en chef de ISTC FM.
La première intervenante a présenté la loi relative à l’évaluation des politiques publiques (intervention de l'État ou d'une autre autorité afin d'avoir un effet sur la société ou un territoire), adopté par le parlement ivoirien en décembre 2022.
« La présente loi détermine les règles régissant l’évaluation des politiques publiques. Toute politique publique est soumise à l’évaluation conformément aux principes et procédures définis par la présente loi. Les règles relatives à l’évaluation des politiques publiques sont applicables à l’ensemble des institutions, des autorités administratives, des unités administratives centrales et déconcentrées, des collectivités territoriales, des services publics concédés, des établissements publics nationaux et des entreprises dont les activités de production ou de prestation de services sont financées majoritairement par des fonds publics », a-t-elle informé. Par la suite, elle a défini les différentes terminologies, présenté les typologies de réalisation des évaluations et énuméré les critères fondamentaux de l’évaluation. Il s’agit de la pertinence, de la cohérence, de l’efficacité, de l’efficience, de la durabilité et de l’impact.
« L’évaluation des politiques publiques est soumise aux principes suivants, l’évaluabilité de la politique publique concernée, la séparation des fonctions élaboratrices et évaluatives, la participation et l’inclusivité, l’objectivité, la crédibilité, l’indépendance, la transparence et le professionnalisme », a ajouté la conférencière. Des principes qui rejoignent ceux du journalisme, qu’il soit exercé par des hommes ou des femmes, comme précisé par M. Tapé.
Pour sa part, il a traité des « enjeux et défis liés à l’implication des femmes journalistes dans la communication sur l'évaluation des politiques publiques ».
Dans une communication interactive avec les participantes, il a recommandé aux journalistes de renforcer la sensibilisation et la promotion du suivi-évaluation dans les différents médias à travers la production des grands genres journalistiques, de faire des plaidoyers pour la prise en compte des questions relatives à l’égalité, de formuler des recommandations pour améliorer l’efficacité des politiques publiques et de motiver les femmes dans la fonction évaluative.
Bien avant, la présidente d’Evalwomen, Mme Koffi, a fait savoir que cet atelier avait pour objectif de sensibiliser sur l’importance de l’implication des femmes journalistes dans la communication sur l’évaluation des politiques publiques.
Solange ARALAMON