A C, surnommé "Ablo", a été arrêté après des années de cavale, mettant ainsi fin à son règne sur le marché noir des objets volés à Abidjan.
L’un des plus redoutables receleurs de la ville d’Abidjan A C, surnommé “Ablo” a été arrêté le 6 décembre 2024, a annoncé Police Secours. Pendant des années, Ablo a régné sur un réseau de revente d'objets volés, transformant ce trafic en une véritable entreprise, orchestrée avec un flair digne des plus grands stratèges. Cambrioleurs et receleurs le considéraient comme une référence incontournable du marché noir, mais son règne a pris fin sous l’assaut méthodique des agents de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI Nord).
Ablo n’était pas un simple receleur. Son rôle dans le crime organisé allait bien au-delà de l’achat et de la revente d'objets dérobés. Avec une habileté quasi entrepreneuriale, il finançait des jeunes cambrioleurs, leur fournissant les ressources nécessaires pour leurs activités illégales. Ce système lui permettait de récupérer des marchandises à des prix dérisoires – téléviseurs, smartphones, électroménagers, et autres biens volés – qu’il écoulait ensuite rapidement sur le marché parallèle. Dans le milieu, Ablo était devenu une figure mythique, respectée et crainte, son nom étant souvent chuchoté parmi les criminels.
Malgré les mois d’enquête, la BRI Nord avait jusque-là peiné à l’appréhender. Mais les témoignages de plusieurs cambrioleurs interpellés par les forces de l’ordre convergeaient toujours vers le même nom : “Ablo”.
Après plusieurs semaines de filature et d’enquête minutieuse, la BRI Nord a mis en place une opération d’envergure pour mettre fin à la cavale d’Ablo. C’est au petit matin, alors que ce dernier pensait être à l’abri, que l’assaut a eu lieu. Les agents de la BRI, dans une action coordonnée et fulgurante, ont pris d’assaut la planque d’Ablo, mettant ainsi un terme à son empire.
AC est désormais derrière les barreaux, et son procès devra déterminer l’ampleur de ses crimes. En attendant, une leçon de vie s’impose : les empires bâtis sur l’illégalité finissent toujours par s’écrouler.
GZ
