Depuis le déploiement des Forces armées nationales à la frontière nord du pays, dans ces jours, une certaine presse a vite fait de voir en cette opération, un prétexte visant l'arrestation d'un leader politique en tournée dans cette partie du pays.
Dans une analyse, transmise à www.pressecotedivoire.ci, un citoyen qui a requis l'anonymat et au parfum de la chose sécuritaire se prononce sur le sujet.
"Tout observateur lucide devrait féliciter nos forces pour cette mesure d'anticipation. En effet, les dernières attaques terroristes survenues au Burkina Faso, ont eu lieu dans le secteur sud de ce pays ; dans la zone des frontières communes avec la Côte d'Ivoire et le Ghana. Pour s'en convaincre, il suffit juste de se rappeler que le poste frontalier du village de KARAMPORO situé à 500 m de la frontière ivoirienne a été attaqué le 26 avril 2019.
Par ailleurs, le Bénin qui fait frontière avec le Burkina a vu des occidentaux enlevés et pris en otage sur son territoire.
Qu'est ce qui pourrait faire penser que la Côte dIvoire est à l'abri dune infiltration sur son territoire ? Si au Ghana et au Bénin, les Forces Armées sont encouragées par les leaders d'opinion pour les mesures d'anticipation prises pour sauvegarder la paix et la quiétude des populations vivant dans les zones frontalières avec le Burkina, en Côte dIvoire, on assiste à des « délires » pour des raisons politiciennes. Nos armées devraient-elles rester les bras croisés sans réagir parce qu'un leader politique est en tournée dans cette région, et alors que les Forces burkinabés sont en pleine offensive dans cette zone ?
Ou alors, faut-il attendre d'être attaqué avant de réagir ? Faut-il attendre que des personnes soient prises en otage avant de se mettre en alerte, de multiplier les patrouilles de sécurisation dans la zone, d'aller au contact des populations pour recueillir le renseignement sur la présence de personnes suspectes ? Si les mesures préventives ne sont pas prises maintenant que les attaques au Burkina ont lieu au sud, à proximité de notre frontière, quand devraient elles l'être ?
Pauvre Côte d'Ivoire ! Même la sécurité des populations passe désormais après les intérêts politiciens."