Pr Clément N’Guessan et Paul Gnogbo visiblement heureux de la concrétisation du partenariat entre le CNPTIR et la Mugefci
La Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d'Ivoire (Mugefci) a procédé, jeudi 30 janvier 2025, à la remise officielle de 10 générateurs d’hémodialyse et d’un système complet de traitement d’eau au Centre national de prévention et de traitement de l’insuffisance rénale (CNPTIR).
Cette remise de matériel constitue l’un des volets de la concrétisation du partenariat signé entre la Mugefci et le Centre de traitement et de prévention des malades de l’insuffisance rénale. La convention, signée le mercredi 31 juillet 2024, entre la Mugefci et le CNPTIR, a pour objectif de garantir au moins deux séances de dialyse aux mutualistes souffrant d’insuffisance rénale sur l'ensemble du territoire.
En retour, la Mugefci s’est engagée à fournir des équipements et/ou des intrants d’hémodialyse, conformément aux besoins exprimés par le CNPTIR, dans la limite de ses capacités financières. Elle a également pris l'engagement de transformer l'unité d’hémodialyse du service médical des fonctionnaires en un centre annexe du CNPTIR avec un statut particulier et de participer aux actions de prévention de la maladie rénale chronique, entre autres.
« En mettant à votre disposition ce matériel, composé de 10 générateurs d’hémodialyse et d’un système complet de traitement d’eau, la Mugefci réaffirme son engagement à renforcer sa chaîne de solidarité en faveur de ses mutualistes en situation difficile », a affirmé Paul Gnogbo, président du Conseil d’administration de la Mugefci.
Il a profité de l’occasion pour lancer un appel à tous les fonctionnaires et agents de l’Etat, qu'ils soient en activité ou à la retraite, ainsi qu’à leurs ayants droit souffrant d’insuffisance rénale, les invitant à se tourner vers leur mutuelle : « La Mugefci qui a trouvé une solution à leur problème de santé », a-t-il souligné.
Pour bénéficier de cette prise en charge immédiate, a-t-il rappelé, « il suffit aux adhérents concernés d’adresser une demande de prise en charge au directeur exécutif de la Mugefci ». Il a rassuré que le CNPTIR dispose d’antennes partout sur le territoire afin de faciliter cette prise en charge.
Le sous-directeur médical et scientifique, Emmanuel Ablé, a salué la concrétisation de ce partenariat « gagnant-gagnant » entre le CNPTIR et la Mugefci, tout en plaidant pour des moyens accrus afin de permettre au centre de réaliser davantage de prévention. Il a salué la Mugefci pour ses efforts dans la prévention des maladies telles que l’hypertension, le diabète et autres, principales causes de l’insuffisance rénale.
« Nous sommes confiants que nous allons recevoir le soutien nécessaire pour effectuer davantage de dépistages de l’hypertension, du diabète et du VIH. Nous allons aussi sensibiliser contre la toxicomanie, l’alcoolisme et l’utilisation des médicaments traditionnels afin de réduire les cas d’insuffisance rénale », a ajouté le Dr Ablé.
« En Côte d'Ivoire, nous avons environ 12 000 nouveaux cas de maladie rénale chronique chaque année, et sur ces 12 000 nouveaux cas, un peu moins de 1%, soit environ 1 200, atteignent le stade d’insuffisance rénale terminale. C’est un chiffre alarmant. Si nous voulons réduire ce nombre, nous devons tous nous investir dans la prévention, en mettant l'accent sur la sensibilisation et le dépistage précoce », a-t-il exhorté.
Dans le même sens, le directeur général du CNPTIR, Pr Clément N’Guessan, a salué les actions de la Mugefci en faveur de sa structure. Tout en rappelant les deux objectifs majeurs du centre, à savoir la prévention et le traitement, il a insisté sur la nécessité d’intensifier la prévention afin de réduire les coûts onéreux des traitements, des dialyses ou des transplantations rénales pour les familles.
Lambert KOUAME