Le représentant de l’UNICEF, Serghei Buruihna, a révélé, au cours de la présentation du rapport sur l’analyse des privations multiples des enfants, que plus de 10 % des enfants vit encore en dessous du seuil de précarité extrême. Selon lui, malgré le fait que la Côte d’Ivoire est le pays qui connaît l’une des plus fortes croissances économiques de la région, les privations au niveau des enfants concernent les domaines de la violence contre les enfants et l’assainissement.
" Nous saluons les initiatives du gouvernement notamment celles incluses dans le programme social qui constituent des actions concrètes pour assurer l’inclusion de la croissance économique. Chaque enfant compte quelle que soit son origine sociale. Nous réitérons notre engagement à soutenir la stratégie nationale susceptible d’améliorer la situation de nos parents", a-t-il précisé.
Ce rapport sur l’analyse des privations multiples des enfants a fait plusieurs recommandations. Il s’agit entre autres d’intensifier les programmes visant à faciliter l’accès aux ménages à des toilettes améliorées et non partagées en milieu rural, promouvoir les programmes d’alphabétisation des femmes, renforcer les programmes de construction de logements sociaux en les étendant aux zones rurales et ciblant les populations vulnérables.
Pour le directeur de cabinet adjoint du ministère du Plan et du Développement, Joseph Tano Ngrouma, entre 2012 et 2015, les niveaux de privations des enfants ont connus une baisse significative passant, pour les enfants de moins de 5 ans, entre 2012 et 2015, de 37% à 27% dans le domaine nutritionnel, de 57% à 54% au niveau de l’assainissement et de 38 % à 31 % dans la dimension éducation.
Cette étude permet aux décideurs de disposer d’informations fiables sur la pauvreté non monétaire de l’enfant en vue d’une meilleur planification des politiques en faveur des enfants.
Modeste KONE