Kwame a du abandonner sa plantation de cacao pour aller travailler à Accra. Mais quand le gouvernement du Ghana a annoncé exiger un prix minimum d’achat des fèves de cacao sur les marchés la semaine dernière, il s’est pris à rêver d’un retour à la terre.
“Si le gouvernement augmente les prix, alors les agriculteurs pourront payer des fertilisants, payer des désherbants, employer plus de paysans, et pourront ainsi augmenter leur production”, se réjouit-il. “Et si la production augmente, ça veut dire plus d’argent, puisque les prix montent”.
La semaine dernière, le Ghana et la Côte d’Ivoire, les deux principaux producteurs de cacao au monde, ont menacé de suspendre les ventes de fèves jusqu’à l’instauration d’un prix minimum: 2.600 dollars la tonne.
Une façon, ont expliqué les responsables des deux pays, de mettre fin à la situation “déraisonnable”, qui voit les cacaotiers récolter à peine 6% des 100 milliards de dollars générés par l’industrie du chocolat.